Titanic, à flot depuis 25 ans

De la musique pour se noyer, c’est là qu’on voit qu’on est en première classe !

De la musique certes et quelques secondes aussi. D’après ce que nous savons, il n’y aurait eu que 37 secondes entre le repérage du fameux iceberg qui coula le Titanic et sa collision avec celui-ci. Un naufrage qui aurait duré 2 heures et 45 minutes… soit quasi aussi longtemps que le film de James Cameron sorti le 7 janvier 1998 en Belgique, il y a 25 ans…

Ce film "Titanic" n’a, aujourd’hui, quasi plus de secrets pour vous… ni même la catastrophe dont il s’inspire. Malgré tout, petite piqûre de rappel : nous sommes le 14 avril 1912 et il est 23h40 quand le plus grand bateau du monde (enfin à l’époque) heurte un iceberg en plein océan Atlantique. À son bord, nous retrouvons plus de 2400 passagers et membres du personnel. Parmi eux, il y a Rose et Jack. Elle est riche, il est pauvre. Elle va se marier et lui ne rêve que d’aventures. Ils étaient faits pour se rencontrer et pour s’aimer…

Autre piqûre de rappel, ce film titanesque de James Cameron avec Kate Winslet et Leonardo DiCaprio bat tous les records à sa sortie. Déjà lors de sa production, il avait été le film le plus cher de l’Histoire. Et pour cause : le réalisateur avait décidé de reconstruire le bateau à 90% de son échelle. Cette maquette monstrueuse avait été placée dans un bassin (sur vérins hydrauliques) contenant 65 millions de litres d’eau. Le tournage durera 160 jours pour 290 heures de rushes. Mieux encore, désirant absolument combiner images réelles du navire sous l’eau et images tournées sur l’eau avec sa maquette, James Cameron a encore demandé à son frère de construire une caméra spéciale pouvant supporter la pression de la mer, à 4000 mètres de profondeur. Une caméra ultrarésistante (pour ne pas écrire "réellement insubmersible") installée ensuite dans un mini sous-marin télécommandé et envoyée à l’intérieur même de l’épave pour y ramener ces images incroyables… transformant "Titanic", cette fiction amoureuse, en docufiction tout court. La suite, vous la connaissez : "Titanic" a été le premier film à dépasser la barre du milliard de recettes avec quasi le double, soit 1 milliard 835 millions de dollars de recettes. Un record battu depuis par… "Avatar", toujours de James Cameron.

Ce film n’est pas le premier du genre. En réalité, il n’a fallu que quelques semaines pour que le Cinéma s’empare de ce drame et le transpose sur pellicule. Intitulé "Saved from the Titanic", le premier film racontant ce naufrage est américain et sort le 14 mai 1912… un mois seulement après les faits ! Son héroïne se nomme Miss Dorothy et est elle est incarnée par Dorothy Gibson, une véritable survivante du bateau.

En Allemagne, toujours en 1912, le 17 août pour être précis, sort une nouvelle version de la catastrophe intitulée "In Nacht und Eis" ("Dans la nuit et la glace" en VF). Un drame muet qui s’éloigne assez fort de la réalité vu qu’à la fin, il n’y a qu’une seule victime, à savoir le commandant du navire. C’est peu par rapport aux 1500 autres des faits.

Toujours en 1912 (en octobre), même le Cinéma français nous a proposé sa vision du Titanic avec le film "La hantise" de Louis Feuillade. Plus tard, d’autres productions américaines, allemandes mais aussi italiennes, se pencheront sur le destin des passagers du navire. Des films comme "Atlantic" en 1929 avec un certain Alfred Hitchcock comme figurant, "Titanic" en 1953 avec Barbara Stanwick, "Atlantique, latitude 41°" en 1958 ou encore "S.O.S. Titanic" en 1979. Notez encore que dans la comédie "S.O.S. Fantômes 2" sortie en 1989, on voit le Titanic ou plutôt son spectre enfin appareiller à New York !

Devenu un véritable sous-genre du cinéma catastrophe, il y a même eu "Titanic 666" (oui le triple 6, les chiffres du Diable). Sorti le 15 avril 2022 pour les 110 ans du naufrage, ce film n’est autre que la suite de "Titanic 2", sorti lui en 2010. Juste comme ça, dans cette histoire, dans ce film plus catastrophique que catastrophe, le Titanic II est un navire de croisière full luxe qui voyage de New York jusqu’à Southampton (le voyage contraire de l’original). Au même moment, à cause du réchauffement climatique, un énorme glacier du Groenland fond, ce qui provoque un tsunami, ce qui envoie littéralement un iceberg heurter le navire. Avec un pitch comme celui-ci, vous comprenez maintenant pourquoi ce nanar a vite sombré !