Huit personnes ont trouvé la mort dimanche en République démocratique du Congo, et une centaine ont été arrêtées, en marge des manifestations de catholiques contre le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila, a-t-on appris de source onusienne.
Le bilan provisoire est de "huit morts dont sept à Kinshasa et un à Kananga", dans le centre du pays, a déclaré à l'AFP une source onusienne. "82 arrestations dont des prêtres" ont eu lieu à Kinshasa et "41 sur le reste du pays", a ajouté cette source.
Selon le décompte de la police et du gouvernement de la République démocratique du Congo, un policier et quatre civils ont été tués dimanche à Kinshasa, en marge des manifestations contre le maintien du président Joseph Kabila, interdites par les autorités.
"Deux jeunes ont été tués à la paroisse Saint-Alphonse de Matete", dans l'est de Kinshasa, tandis qu'une autre personne a été tuée dans la commune populaire de Masina, a déclaré le colonel Pierrot-Rombaut Mwanamputu, porte-parole de la police, à la télévision publique. Selon un communiqué du gouvernement, un policier a également été tué dans la capitale.
A Kananga, au Kasaï, dans le centre du pays, un homme a été tué par balles par des militaires qui ont ouvert le feu sur des catholiques en marge d'une marche contre Joseph Kabila, dont le mandat a expiré depuis décembre 2016.
Depuis dimanche matin, plusieurs personnes se sont rassemblées dans les rues de la capitale congolaise pour exiger le départ du président actuel, Joseph Kabila.