Des manifestants sont entrés dans le parlement du Tennessee jeudi, à Nashville, pour réclamer des régulations plus strictes des armes à feu, trois jours après une tuerie dans une école de la ville.
Des centaines d’Américains, dont de nombreux enfants, s’étaient réunies dans la matinée à l’extérieur du Capitole de cet État du Sud, avec des pancartes "Mettez fin à la violence des armes", "Combien de plus ?" ou "Quand est-ce que ça va s’arrêter ?". Une partie est entrée dans le bâtiment pour interpeller les élus locaux, majoritairement républicains, réunis en session. "Qu’est-ce que nous voulons ? Des régulations sur les armes ! Quand est-ce que nous le voulons ? Maintenant !", ont-ils scandé dans les couloirs.
Certains se sont installés en silence dans les balcons réservés au public pour suivre les débats du Sénat. Ils ont été expulsés quand l’un d’eux a commencé à crier "des enfants sont morts", rapportent les médias locaux. Dans l’hémicycle, un parlementaire démocrate a demandé à ses collègues d’adopter des mesures "de bon sens" sur les armes à feu. "Ils sont dehors, là, ils nous implorent de faire quelque chose", a plaidé Bob Freeman, selon des propos rapportés par le quotidien The Tennessean.
Un ancien élève s’est introduit dans une petite école chrétienne de Nashville avec deux fusils d’assaut et un pistolet. Audrey Hale, 28 ans, a tué trois enfants de neuf ans et trois employés avant d’être abattu par la police. Le drame, dont le mobile reste inconnu, a suscité un vif émoi et relancé le débat sur la circulation des armes à feu aux États-Unis, où elles représentent la première cause de mortalité pour les mineurs.