"Idées préconçues"
Si plusieurs Etats sont considérés comme progressistes sur le sujet des mini-maisons, notamment le Colorado, le Nevada ou la Caroline du Nord, les régions les plus peuplées ont jusqu’ici largement ignoré le phénomène.
A regarder la maison de Scott et de Melissa, avec ses finitions impeccables, son intérieur design, avec baignoire, verrière et écran de cinéma, on est pourtant loin de l’imagerie des "trailers" (caravanes) à l’américaine.
"Il y a beaucoup d’idées préconçues", résume Scott. "Ils n’en ont pas vu assez. C’est nouveau, c’est ça, le problème."
Les maisons de Liberation Tiny Homes, comme celles de Scott ou de Brandy, sont "construites comme une maison normale", avec les mêmes matériaux, explique Marcus Stoltzfus, dont l’entreprise a déjà réalisé plus de 65 exemplaires depuis son lancement en 2015.
Une mini-maison n’a rien à voir avec un mobile-home, assure Brandy Jones, qui a habité durant plusieurs mois dans un mobile-home avant d’emménager dans une Tiny House. "C’est le jour et la nuit", dit-elle. Et si certains projets tentent de faire se rencontrer SDF et "Tiny Homes", le mouvement concerne aujourd’hui surtout des couples ayant les moyens de dépenser plus que le prix d’un mobile-home.
Pour contourner un paysage réglementaire sclérosé, de nombreux acheteurs de mini-maisons s’installent sans autorisation du service local d’urbanisme.
Des "communautés" se constituent un peu partout, à l’instar de Tiny Estates, à Elizabethtown (Pennsylvanie), qui a repris un ancien camping et bénéficie des autorisations nécessaires pour accueillir des mini-maisons sur roues.
"C’est important d’assister à votre conseil municipal, vos comités de quartier, pour dire : voilà ce que c’est un 'tiny home'", exhorte Scott, dont la mini-maison est située à Tiny Estates.
"Ce n’est pas un truc louche clandestin. Ce sont de magnifiques petites maisons, avec un joli design, qui font plutôt grimper la valeur des maisons alentour qu’autre chose."