Au centre une fiscalité plus juste. Mais où aller chercher l’argent et comment mettre d’accord les sept partenaires ? Pour Thomas Dermine, "à chaque crise, il y a une contribution des personnes qui ont les épaules les plus larges. Il faut rétablir un équilibre, c’est une question fondamentale de solidarité nationale. Personnellement, je n’arrive pas à accepter que certains secteurs fassent des surprofits, comme Engie, liés à une situation qui impacte les plus défavorises. En faisant contribuer marginalement les plus nantis de la société on ne peut pas avoir un impact sur les 50% des moins nantis."
Mais pour ce faire, il faut toucher à la loi de 1996 sur les salaires. De là à devoir récrire l’accord de gouvernement qui scelle l’accord entre les sept partis au gouvernement…
"La situation aujourd’hui est radicalement différente de celle lors de la rédaction de l’accord du gouvernement. Du nucléaire à la guerre en Ukraine, on a une crise du pouvoir d’achat que l’on n’a plus connu depuis les années 70."
Vers une chute de la Vivaldi ?
D’autant que selon les propositions, le PS n’est pas seul à porter le combat. Cinq des sept partis de la Vivaldi sont favorables à la contribution des plus riches, souligne Thomas Dermine. Les lignes bougent face à ce contexte économique inédit.
Le gouvernement fédéral actuel risque-t-il de tomber ? " Ce serait incompréhensible. Ces questions-là me passent au-dessus de la tête. Il y a une situation qui est extrêmement compliquée et parler, faire de grands scénarios politiques ou même donner l’impression que les politiques réfléchiraient à cela plutôt qu’à autre chose ou plutôt que prendre des mesures urgentes, et bien quelque part ce serait indécent."