À l'heure actuelle, le contrôle des chômeurs suit une procédure bien définie : sur base de soupçons, une convocation est émise, mentionnant le motif. Après cet entretien, et si les soupçons de fraude subsistent toujours : une proposition est faite au chômeur d'une visite domiciliaire qu'il doit une première fois accepter par écrit. Celle-ci est ensuite annoncée 10 jours plus tard et le chômeur donne un deuxième accord par écrit au moment de la visite.
"Ce que propose Bart Tommelein, c'est de supprimer tout cela", résume Éric Massin, député fédéral (PS) et président du CPAS de Charleroi. "Lorsqu'il y a suspicions de fraude, l'ONEM peut faire une visite surprise au domicile." Plus d'évaluation du contexte donc et "plus aucune garantie" : tout "dépendra de ce qu'aura décidé l'inspecteur".
Cette proposition pose question en termes de respect de la vie privée pour Vanessa De Greef, vice-présidente de la Ligue des droits de l’Homme. "On ne fait pas de perquisitions chez les gens sans mandat, il y a des règles, des articles de la Constitution à respecter (et notamment l'article 15 de la Constitution qui assure l'inviolabilité du domicile privé, ndlr)", indique-t-elle.