Pour le député nationaliste flamand, ce n’est pas tellement une question de prix sur la facture énergétique. L’enjeu est plutôt d’avoir assez d’énergie pour alimenter la Belgique, l’Europe, dans un contexte de guerre.
"Ce n’est pas parce qu’on garde le nucléaire qu’on va résoudre les problèmes de facture pour la classe moyenne. Ce serait n’importe quoi. Sur le long terme, il est nécessaire d’être indépendant sur le plan géostratégique, sur le plan international sur l’énergie. L’Europe doit avoir des ressources énergétiques propres, à elle. Cela signifie qu’en Belgique, on doit aussi avoir le nucléaire."
Et d’illustrer son propos avec le cas de cet été 2022. "On a eu beaucoup de soleil. Le temps était fantastique. Mais même à ce moment-là, 50% de l’énergie en Belgique provenait du nucléaire. (NDLR : 43,5% en juillet 2022). Le nucléaire est donc un composant que l’on doit utiliser pendant les 20 à 30 prochaines années." Mais la N-VA ne mise pas uniquement sur le nucléaire : le renouvelable aussi est un élément du mix énergétique.
"On doit investir dans le renouvelable, encore plus car c’est le futur. Mais vivre sans le nucléaire pour l’instant est impossible."
Trois conditions : cela doit être payable, durable et la sécurité d’approvisionnement doit être garantie.
Pour Théo Francken, la guerre en Ukraine est un contexte d’urgence qui doit forcer l’Europe et la Belgique à s’interroger sur le nucléaire. "Je ne pense pas qu’il soit trop tard parce que nous sommes dans une situation de guerre en Europe et donc, tout peut changer. Engie est une entreprise aux mains du gouvernement français. Nous avons Electrabel ici en Belgique. Alors, je pense que dans une situation de guerre tout doit être possible et envisageable."
"Lors du gouvernement précédent, nous avons décidé la fin du nucléaire mais sous trois conditions : cela doit être payable, durable et la sécurité d’approvisionnement doit être garantie. Les trois conditions ne sont pas remplies pour le moment. On ne peut pas fermer le nucléaire. Les verts ont-ils oublié ces conditions ?"
Pour le député N-VA, ce n’est pas une erreur politique comme tout le monde peut en faire "mais une erreur stratégique".