Qu’il ait lieu au travail, dans les transports en commun, en ligne ou dans la rue, tout le monde peut être victime de harcèlement, quel que soit le genre auquel nous nous identifions. Alors, certaines personnes cherchent des solutions. C’est le cas avec The Sorority, une application qui connecte les femmes et personnes issues des minorités de genre entre elles pour leur permettre de lutter contre ces formes de violence.
Sifflements, regards insistants, remarques sur l’apparence, tentatives d’approche oppressantes, attouchements, agressions sexuelles… Le harcèlement sexiste a lieu sous différents aspects et ampleur. Qu’il soit physique ou verbal, le harcèlement reste inacceptable. En Belgique, d’après une enquête de Plan International, neuf filles de quinze à 24 ans sur dix ont déjà subi du harcèlement sexiste, contre seulement 28% des garçons.
Sur la Grand-Place de Mons, il n’a pas été difficile de trouver des jeunes femmes pour témoigner de leur expérience de harcèlement de rue. "Des bruits un peu obscènes, des insultes…", commence Romane (26 ans), "quand j’étais avec ma sœur, on nous a déjà dit qu’on avait de beaux petits culs puis on nous a soufflé dans la nuque". Son amie, Oriane (25 ans) renchérit : "On nous klaxonne, on nous siffle, c’est assez régulier et j’ai l’impression qu’après le confinement c’est encore pire". Un peu plus loin, Ilona (23 ans) raconte aussi s’être déjà fait klaxonner à un arrêt de bus : "j’étais toute seule… Ce n’était pas très rassurant". La peur, c’est généralement le premier sentiment que l’on ressent dans ce genre de moment. Et si la parole commence à se libérer autour du sujet, des solutions aussi voient le jour, en mettant notamment la technologie au service des personnes concernées.