Tester la qualité de la terre de votre jardin ? Il y a une prime à la clé !

Cela a un coût. Mais la Région wallonne vous propose une prime pour alléger la facture.

Avant de commencer un nouveau projet dans son jardin, Caroline Botton a eu l'idée d'en faire analyser la terre. Résultat : "Au niveau des métaux lourds, il y a cinq fois trop de plomb par rapport au décret sol. Donc, c'est une peu inquiétant, parce que le plomb peut évidemment rentrer dans les légumes et être très dangereux pour la santé " , déplore-t-elle.

En fait, elle a eu recours au programme SaniSol de la Région wallonne. Il vous aide à trouver des réponses tout en allégeant la facture. Pour cela, il faut introduire une demande en ligne obligatoirement. Cette analyse de sol peut coûter jusqu'à 120 euros. Déduisez la prime Sanisol de 50 euros et vous payerez alors un maximum de 70 euros. Une autre prime, de 50 euros également, est prévue pour l'analyse de vos fruits et légumes.

Une fois la demande introduite, il faut prélever un échantillon de terre et l’envoyer, par la poste, au laboratoire que l’on vous renseignera. Il arrivera dans un des cinq laboratoires provinciaux de Wallonie.

... on analyse les huit métaux lourds qui ont été définis dans le cadre de la démarche SaniSol :  le plomb, le zinc, l'arsenic, le cadmium, le cobalt, le cuivre, le mercure et le chrome.

Mais sur quoi porte l’analyse exactement ? Précision de Chrisitian Sulmon, responsable du laboratoire sols agricoles de Hainaut Analyses : "Dans ce laboratoire, on analyse les huit métaux lourds qui ont été définis dans le cadre de la démarche SaniSol :  le plomb, le zinc, l'arsenic, le cadmium, le cobalt, le cuivre, le mercure et le chrome. En effet, poursuit-il: "On peut en effet suspecter, pour chacun de ces éléments, une contamination du sol.  On peut penser, par le passé, par exemple, à des rejets atmosphériques d'anciennes industries. L'ensemble des résultats sera alors envoyé au jardinier dans un délai de 4 à 6 semaines". 

Et ces résultats peuvent parfois être alarmants. Caroline Botton : "J'ai été surprise parce que je ne m'y attendais pas du tout et donc voilà, cinq fois trop de plomb, c'est vraiment beaucoup. " Qu'a-t-elle fait ensuite ?  " Alors j'ai encodé les résultats dans l'outil SaniSol pour essayer d'obtenir les recommandations pour réorienter ma façon de cultiver". 

L'outil SaniSol est important. Il permet au jardinier de savoir ce qu'il peut encore faire pousser sur un sol pollué. Il faut encoder les résultats de l'analyse et aussi les fruits et légumes que l’on cultive habituellement. Il faut également fournir d'autres renseignements comme la fréquence de jardinage ou la composition de la famille. On obtient alors des recommandations.

Résultat pour Caroline : "Je ne peux plus cultiver des légumes comme les bettes, le persil, le chou. Mais je peux continuer à cultiver des légumes fruits comme les tomates, les poivrons, les concombres. J'espère vraiment pouvoir continuer à jardiner déjà avec ces légumes-là et je vais poursuivre les recherches et les analyses en ciblant le plomb à d'autres endroits". 

Un jardinier averti en vaut deux. Plusieurs centaines de personnes ont déjà eu recours à la prime SaniSol.

Voilà qui permet aussi à la Région wallonne de mieux cartographier les régions plus ou moins polluées. 

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