Un tribunal du Bélarus a condamné mercredi deux membres d'une organisation de défense des droits humains de premier plan à des peines de prison ferme pour leur soutien à des manifestations contre le président Alexandre Loukachenko.
Léonid Soudalenko a été condamné à trois ans de prison et Tatiana Lassitsa à deux ans et demi d'emprisonnement à l'issue d'un procès à huis clos, a déclaré l'ONG Viasna, dont les deux militants sont membres.
Ils ont été reconnus coupables notamment d'avoir "organisé et participé activement à des actes commis en groupe et portant atteinte de manière flagrante à l'ordre public".
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L'ONG Viasna, fondée par Ales Bialiatski, l'une des personnalités récompensées en 2020 par le prix Sakharov du Parlement européen, est un important acteur d'une société civile laminée par la répression.
Léonid Soudalenko, qui a reçu en 2018 le prix des droits humains de la République française "Liberté, Égalité, Fraternité", et Tatiana Lassitsa sont incarcérés depuis leur arrestation en janvier.
Ils étaient accusés d'avoir soutenu le mouvement de contestation qui a éclaté au Bélarus l'an dernier après la réélection très contestée à un sixième mandat du président Loukachenko, allié du président russe Vladimir Poutine.
Répression
Le régime de Alexandre Loukachenko, au pouvoir depuis 1994, a durement réprimé la contestation, en arrêtant ou contraignant à exil les principaux opposants, et en interdisant plusieurs médias et ONG.
Cette répression a suscité les critiques de l'Union européenne et des Etats-Unis qui ont adopté une série de sanctions pour punir le régime bélarusse, qui bénéficie de l'appui politico-militaire et financier de Moscou.