Le président biélorusse Alexandre Loukachenko a accusé lundi les autorités de l’Union européenne de refuser toute discussion avec Minsk sur le sort de deux milliers migrants bloqués près de la frontière orientale de l’UE.
L’Occident accuse le Biélorussie de créer artificiellement la crise en faisant venir des candidats à l’immigration – principalement du Moyen-Orient – et en les amenant à la frontière d’où ils promettent un passage facile dans l’UE, pour se venger des sanctions occidentales visant le régime.
La Biélorussie a démenti cette accusation, reprochant plutôt à l’UE de ne pas accueillir les migrants.
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"J’attends que l’UE réponde à la question concernant les 2000 migrants", a déclaré Alexandre Loukachenko, cité par l’agence de presse étatique Belta, lors d’une réunion gouvernementale.
Des milliers de migrants, pour la plupart des Kurdes irakiens, ont été bloqués plusieurs jours dans une forêt froide et humide à la frontière entre la Biélorussie et la Pologne, espérant rejoindre l’Europe occidentale.
J’attends que l’UE réponde à la question concernant les 2000 migrants
Environ 400 d’entre eux ont été rapatriés jeudi par avion en Irak et environ 2000 ont été mis à l’abri par les autorités biélorusses dans le hangar d’un centre logistique voisin de la frontière.