La police israélienne est en état d'alerte dimanche à Jérusalem à l'occasion de la "marche des drapeaux" marquant la conquête de la partie palestinienne de la ville par Israël, sur fond de craintes d'un nouvel embrasement.
A quelques heures de la marche prévue à 13H00 GMT, le ténor de l'extrême droite israélienne Itamar Ben Gvir s'est rendu sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est, alors que des Palestiniens ont lancé des pierres sur les policiers entrés sur le lieu saint, a constaté un correspondant de l'AFP.
Au coeur des tensions israélo-palestiniennes dans la Vieille ville, l'esplanade est le troisième lieu saint de l'islam mais aussi le site le plus sacré du judaïsme sous son nom de "Mont du Temple".
Les Palestiniens dénoncent comme des "provocations" l'entrée des juifs sur l'esplanade dont les accès sont contrôlés par les forces israéliennes.
"Je suis venu soutenir les forces de sécurité et j'attends de la police qu'elle fasse régner l'ordre sur le mont du Temple (...) Je suis venu aujourd'hui affirmer que nous, l'Etat d'Israël, sommes souverains ici", a lancé Itamar Ben Gvir.
Dans la rue, des dizaines de jeunes juifs nationalistes chantaient et dansaient en agitant des drapeaux israéliens devant quelques Palestiniens médusés, selon un journaliste de l'AFP sur place.
"Vous avez vu ça? Vous voyez du respect? Il n'y a pas de respect. Si les commerces sont fermés ce n'est pas que nous avons peur mais parce que nous savons qu'il n'y aura pas de clients aujourd'hui. En fait, ce n'est pas nous qui avons peur de ces colons, mais l'armée, la police et le gouvernement israéliens", a lancé Sami, un commerçant.
La police a mobilisé 3.000 officiers pour la marche de "Yom Yerushalaïm" ou le "jour de Jérusalem", qui marque pour Israël la "réunification" de la Ville Sainte dont la partie orientale a été occupée en 1967 et annexée en 1980.