Il n’aura jamais la classe d’un Roger Federer ni le revers d’un Rafael Nadal mais il s’en moque probablement comme de l’an 40. Lui, c’est Novak Djokovic, l’éternel malaimé de ce trio d’ovnis.
Oui, il s’en moque. Parce qu’à l’heure où ses deux prestigieux adversaires prolongent leur arrêt au stand, martyrisés par le poids des âges, Djokovic lui, poursuit son insatiable quête de records. Tel une météorite que rien (ou presque) ne peut arrêter dans sa course effrénée pour écrire l’histoire.
Il était plus ou moins 21 heures dimanche soir. D’un dernier coup de boutoir, Djokovic envoie valser Medvedev. Malgré un plongeon désespéré, le Russe ne peut rien faire. Il est battu.
Jeu, set et match. Le Serbe remporte le Masters 1000 de Paris pour la 6e fois de sa carrière et signe une éclatante revanche après la désillusion de l’US Open. Pourtant, il a le triomphe modeste. Seuls deux bras brandis vers le ciel et un sourire discret viennent trahir ce doux sentiment de fierté qui doit bouillir en lui.
Fier, Djokovic peut l’être. Il vient d’écrire une nouvelle page de son ahurissant palmarès personnel. Mais comme pour faire un doigt d’honneur symbolique à sa horde de détracteurs qui flaire le moindre excès d’arrogance, il préfère garder sa joie pour lui. Comme (trop) souvent d’ailleurs.