La WTA s’est finalement exprimée dimanche dans un communiqué par l’intermédiaire de son PDG Steve Simon, en indiquant que "les récents événements en Chine concernant une joueuse de la WTA, Peng Shuai, sont très préoccupants".
"Son accusation concernant la conduite d’un ancien dirigeant chinois, impliquant une agression sexuelle, doit être traitée avec le plus grand sérieux", assure l’Américain dans ce texte, qui réclame que "justice soit faite".
Le 4 novembre, la Chine avait bloqué toute référence à un message attribué à Peng Shuai, après que l’ancienne N.1 mondiale en double a accusé sur les réseaux sociaux un ancien haut dirigeant communiste de l’avoir contrainte à une relation sexuelle, avant d’en faire sa maîtresse.
L’accusation explosive avait été brièvement postée le 2 novembre sur le compte Weibo officiel de la joueuse de 35 ans, spécialiste du double et lauréate notamment du tournoi de double de Roland-Garros en 2014.
Dans un long texte, Peng Shuai affirmait avoir eu, il y a trois ans, un rapport sexuel forcé avec l’ancien vice-Premier ministre Zhang Gaoli, qui a été de 2013 à 2018 l’un des hommes politiques les plus puissants de Chine.
Si la censure avait rapidement fait disparaître le message de l’internet chinois, des captures d’écran s’étaient néanmoins répandues comme une traînée de poudre.
L’AFP n’avait pas été en mesure de déterminer si le message avait bien été écrit par Peng Shuai et son entourage s’était alors refusé à tout commentaire. Zhang Gaoli n’avait pour sa part pas réagi publiquement.
Selon les données de Weibo, le message, publié sur le compte officiel de la joueuse, avait été vu plus de 100.000 fois, mais le contenu n’avait pas été précisé.