Le ministre des Finances, Alexander De Croo, a annoncé mardi un assouplissement des mesures régissant le télétravail pour les travailleurs belges frontaliers employés au Luxembourg à la suite de la crise du coronavirus.
Désormais, les Belges peuvent faire du télétravail depuis la Belgique tout en continuant à être imposés aux Grand-Duché de Luxembourg (informations détaillées en fin d’article).
Des centaines de Belges ne passent donc désormais plus la frontière luxembourgeoise pour aller travailler.
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Mais ce n’est pas possible pour tous : certains travailleurs ont un type de fonction qui leur impose de continuer à aller travailler côté luxembourgeois.
Arnaud, employé de banque : "Quasiment tous en télétravail dans le village"
Arnaud Bradfer habite dans le village d’Heinstert, entre Martelange et Arlon. Il est employé dans le secteur bancaire au Grand-Duché de Luxembourg.
Depuis ce lundi, il travaille à 100% de chez lui : "Je suis comptable, et donc c’est assez facile, j’ai une bonne connexion, un ordinateur. J’ai même réussi à me procurer un deuxième écran puisque je travaille toujours avec deux écrans à la banque. Avec les collègues, on fait les conférences call à distance. Pour l’instant cela fonctionne très bien".
Vendredi, l’entreprise a communiqué à ses employés l’organisation qui serait mise en place à partir de ce lundi : "50% de télétravail obligatoire par service. Et ceux qui doivent rester dans les locaux sont séparés physiquement". L’entreprise n’a donc pas attendu que les assouplissement entre Belgique et Luxembourg en matière de télétravail soient annoncés pour prendre des mesures de prudence.
Pour Arnaud, c’est une situation totalement inédite, d’autant plus que la plupart de ses voisins sont dans le même cas : "Ici dans le village à Heinstert, il y a beaucoup de travailleurs frontaliers. Depuis lundi, c’est très bizarre, on est quasiment tous chez nous en télétravail. Beaucoup de mes amis sont dans le même cas."
Travailler à proximité de la famille, c’est appréciable, et ça n'empêche pas de faire du bon travail, au contraire.
Quant à la question de la durée, Arnaud s’interroge : "J’espère que cela ne va pas durer trois mois car cette situation est tout de même bizarre. Travailler à distance avec ses collègues, ce n’est pas la même chose, on n’a pas les mêmes contacts humains".
En même temps, il apprécie aussi de "travailler à proximité de la famille, car c’est appréciable, et ça n'empêche pas de faire du bon travail, au contraire". Et il se dit aussi qu’il peut désormais économiser deux heures par jour de trajet aller-retour.