Diables Rouges

Tedesco le fonceur, un duo sensationnel, Saelemaekers perdu : 7 enseignements après Allemagne - Belgique

Match Amical

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Quatre jours après la victoire en Suède (0-3), les Diables Rouges se sont imposés (2-3) face à l'Allemagne lors d'un match amical, mardi soir à Cologne.

Voici sept enseignements après cette rencontre.

1) Tedesco le fonceur

Il faudra s’y faire, et ce n’est probablement pas plus mal, Tedesco va nous surprendre. Le coach italo-allemand n’a pas peur d’explorer des pistes, de foncer vers ses intuitions, de prendre des risques, de trancher avec le conservatisme de son prédécesseur. Cantonnés à un rôle globalement plus défensif face à la Suède, Castagne et Theate, dans une moindre mesure, ont cette fois pu effectuer quelques débordements, qui se sont avérés intéressants. Vertonghen, le patron de notre défense, a quitté l’équipe à la pause, permettant à Saelemaekers de s’essayer, avec une certaine difficulté, à l’arrière gauche. Le joueur du Milan AC n'occupe jamais ce poste, il a donc en vain cherché ses marques.

En fin de partie, seuls Castagne et Trossard avaient une certaine expérience sous la vareuse nationale dans les éléments alignés. Autant de preuves de l’expérimentation de Tedesco. Construire des automatismes, cela passe aussi par là. Apprendre à faire le gros dos, ça peut aussi souder un groupe. Ses essais s’avère jusqu'ici payant puisqu’il sort avec deux victoires... en deux rencontres.

2) Quand ce n’est pas l’un, c’est l’autre

Notre animation offensive est étonnante. Jaillissements, projections : le danger est multiple, ça vient de partout. Auteur de deux passes décisives en Suède, le déroutant Lukebakio a été plus discret face aux Allemands, se contentant d’une chevauchée haletante mais finalement manquée à la 20e minute.

Déjà bon du côté de Stockholm, Carrasco s’est mué en poison mardi soir. Quelques dribbles dévastateurs, du jeu en un temps et du sang froid face au portier allemand. Buteur à trois reprises vendredi, Lukaku a planté une petite rose à Cologne. Sans oublier la barre transversale heurtée et une autre grosse possibilité.

3) KDB, la crème de la crème

Notre division offensive ne serait rien, ou presque, sans l’apport du maestro De Bruyne. Aligné un cran plus haut qu’il y a quatre jours, KDB a retrouvé ses sensations. C’est sa meilleure position, celle où il excelle. Deux assists (ce qui porte son compteur à 48 en 99 caps) et un but face à l’Allemagne, ce n’est pas rien.

Petit à petit, il semble aussi comprendre l’importance du brassard de capitaine en équipe nationale. La vision collective, le sacrifice lorsqu’il s’agit d’aller au duel, les petits gestes de repositionnement des plus jeunes : les changements de comportement sont légers, mais bien présents.

4) Lukaku en confiance

Autre fer de lance de notre formation, Lukaku. Un but à la 9e minute après le triplé de Stockholm. L’attaquant belge a marqué davantage en deux matches qu’en quinze apparitions avec l’Inter Milan en Serie A. Son duo avec De Bruyne fonctionne de manière sensationnelle. De plus, Big Rom ressent la confiance du coach. C’est le joueur avec lequel, sur le terrain, Tedesco a le plus discuté pendant les deux premiers matches de son ère. Lukaku est également l’initiateur, le premier rideau du pressing souhaité par son coach.

Durant la célébration de la victoire, c’est lui qui a pris le bras de l’entraineur afin de le lever, comme pour attester que ce dernier a un rôle prépondérant dans ce qui se produit en ce moment autour de l’équipe belge. Plus qu’utile en pivot, l’ancien attaquant d’Anderlecht a inscrit son 72e but avec les Diables Rouges. Et il n’a pas encore trente ans. Il est bluffant.

5) Casteels, encore une doublure idéale

Cantonné à un rôle de troisième gardien durant plusieurs années, Casteels a gagné un échelon dans la hiérarchie de nos portiers suite à la retraite internationale de Mignolet. Discret, propre, poli, il s’inscrit à merveille dans la lignée du portier brugeois. Une bonne doublure pour Courtois donc.

Face à l’Allemagne, son pays de cœur, le grand gaucher a réalisé quelques prises de balle précieuses, comme les gains de temps bien utiles en fin de match. En cinq apparitions sous la vareuse nationale, Casteels n’a réalisé qu’un seul clean sheet, face à la Biélorussie en 2021.

6) Onana, il a tout d’un grand

Après son entame de match plus délicate en Suède, Onana a sauté dans le vif du sujet en Allemagne. Un tacle bien senti et spectaculaire dès la 2e minute. Il a semblé plus à l’aise avec Mangala à ses côtés. Il parait plus serein, c’est également plus facile de le trouver.

Un bémol : pour sa sixième apparition seulement chez les Diables, il a déjà écopé d’un troisième carton jaune. Le voici son point d’amélioration dans les mois à venir. Il nous étonne en tout cas à chaque sortie. Anecdote qui n’en est pas une : à la sortie de De Bruyne, à dix minutes du terme, c’est lui qui a hérité du brassard de capitaine. L’avenir passera plus que probablement par loin en équipe nationale.

7) Faes en profite

Relégué en tribune plus que régulièrement par Martinez, Faes vit un rêve éveillé sous Tedesco. Il n’avait disputé qu’une seule rencontre sous la vareuse nationale avant ce rassemblement.

Face à la Suède et l’Allemagne, bien guidé par l’expérience de Vertonghen, le défenseur de Leicester a confirmé sa progression, hormis peut-être sur cette énorme perte de balle en milieu de première période. Il est sec sur l’homme et toujours présent dans les duels aériens. La défense a plus que tremblé en deuxième période à Cologne, mais la victoire est tout de même au rendez-vous. Faes, un des grands gagnants de ce rassemblement.

Diables Rouges : les enseignements après Allemagne - Belgique
Diables Rouges : les enseignements après Allemagne - Belgique © RTBF.be / Belga Image - Virginie Lefour

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