Ce n’est pas rare : après un conclave budgétaire, il faut plusieurs jours, voire deux semaines, pour totalement atterrir, totalement "boucler" les "notifications", les textes qui scellent les accords politiques. Et ce lundi matin, un comité ministériel restreint s’est penché sur ces "notifications". Et parmi les mesures à affiner, il y a, entre autres, cette fameuse taxe sur les sauts de puce en avion. C’est une mesure qui a été prise un peu à l’arraché, sans trop de détail. C’est littéralement trois lignes dans les notifications budgétaires, telles qu’elles ont été provisoirement partagées la semaine dernière : "Une taxe sur les billets d’avion sera introduite pour les départs de moins de 500 km (30.000 kEUR)." Le montant de cette taxe à payer pour les passagers est un mystère : le Premier ministre et le président du MR ont parlé de 5-6 euros en milieu de semaine, la vice-première Groen Petra De Sutter évoquait plutôt les 20 euros. Revoir une mesure prise dans le cadre d’un conclave, c’est assez commun vu la méthodologie parfois un peu "olé-olé" de ces marathons de négociation.
Objectif budgétaire maintenu
Un élément important : le rendement budgétaire attendu ne bouge pas : 30 millions d’euros en 2022, 40 millions les années suivantes. Ce rendement demeure car le fruit cette taxe d’embarquement servira entièrement à financer une augmentation du pouvoir d’achat des bas et moyens salaires.
La semaine dernière, tout le monde s’est très vite rendu compte que 30 millions de recettes uniquement pour les vols de moins de 500 km, ça allait être très compliqué. Sur la table du gouvernement, il y a donc un allongement du saut de puce. Cela ne devrait pas être 1000 km, mais on se dirigerait vers 750 km, dans ces eaux-là. De quoi préserver la Côte d’Azur, par exemple, Nice est de justesse au-dessus des 750 km. Mais toute l’Allemagne, toute l’Angleterre, toute la Suisse sont concernées. Milan, Turin, Prague. Mais pas Vienne, ni Venise, ni Dublin, ni Édimbourg, ni Copenhague.