A partir de janvier, les salaires nets devraient augmenter de 23 euros (pour les hauts salaires) à 32 euros (pour les bas salaires) grâce à un nouveau "transfert fiscal" (tax shift), selon les calculs communiqués par le ministre des Finances Johan Van Overtveldt (N-VA) à L'Echo et De Tijd mardi.
Le SPF Finances a calculé les barèmes pour les cotisations patronales qui s'appliqueront à partir de l'an prochain. "Les patrons vont payer moins, le coût du travail sera diminué, et d'autre part, le salaire net des travailleurs augmente", commente le ministre de Finances Johan Van Overtveldt (N-VA).
Depuis l'entrée en vigueur du tax shift en avril 2016, les bas salaires (1500 euros brut par mois) ont augmenté de 83 euros net par mois.
À partir de janvier prochain, 32 euros viendront s'y ajouter. Les salaires moyens (3300 euros brut) ont déjà perçu 51 euros de plus et devraient bénéficier de 28 euros supplémentaires en janvier. Les hauts salaires (5500 euros brut par mois) ont déjà augmenté de 44 euros, auxquels s'ajouteront 23 euros.
Une bonne nouvelle tempérée par l'opposition
Selon le PS, principal parti d'opposition, ces augmentations de salaire net ne compensent pas du tout les autres mesures décidées par le gouvernement fédéral.
"Ce que le ministre des Finances ne dit jamais, c'est que le saut d'index aura à lui tout seul fait perdre 400 euros par an en moyenne aux travailleurs, et aussi aux allocataires avec des montants moindres mais significatifs", tempère Ahmed Laaouej, chef de groupe PS à la Chambre.
"Et puis il y a l'augmentation de la TVA sur l'électricité, on parle d'une perte de 250 à 300 euros par an pour les ménages, ajoutez à cela l'augmentation de taxe sur le diesel et sur le prix des médicaments. Les gens ne s'y retrouvent pas", conclut-il.