Taux d’intérêt : la Réserve fédérale américaine joue la prudence

La FED a dû ménager la chèvre et le choux : d’une part la réserve fédérale restait soucieuse de poursuivre sa politique de hausse des taux d’intérêt entamée il y a un an pour faire baisser l’inflation ; d’autre part les États-Unis doivent désormais affronter une crise bancaire qui nécessite des liquidités.

Un resserrement monétaire trop important aurait par conséquent pu être interprété de manière négative par les marchés. Coincée entre ces deux préoccupations économiques contradictoires, la FED a opté pour la voie médiane.

Pour le dire simplement, elle relève ses taux, mais pas trop. La Réserve fédérale américaine laisse ainsi de l’oxygène aux banques, tout en envoyant le signal qu’elle n’abandonne pas sa lutte contre l’inflation. Le président de la FED a voulu également se montrer rassurant ce mercredi en insistant sur la solidité du système bancaire américain.

La décision et les discours de la FED ont été accueillis plutôt froidement par les marchés américains. Wall Street a fini en baisse hier soir. Il reste à voir comment les bourses européennes digéreront l’annonce de la banque centrale américaine.