Statut de Protection Régionale Conjoncturelle : qui est concerné ?
Le statut de Protection Régionale Conjoncturelle est destiné à protéger, en Wallonie, les clients qui font face à la hausse de leurs factures énergétiques.
Cette procédure a été mise en place par le gouvernement wallon, en complément du tarif social du fédéral. Elle a été prolongée au moment de la crise sanitaire puis, à nouveau, à la suite des inondations de juillet 2021. En septembre dernier, la Wallonie a décidé d’étendre une nouvelle fois le statut de client protégé conjoncturel jusqu’au 31 août 2023 afin de répondre aux différentes crises, notamment énergétiques.
Ce statut, valable 12 mois, permet à ceux qui y accèdent de baisser leur facture énergétique, d’avoir droit au tarif social, soit le plus bas du marché. Il est destiné aux Wallons qui répondent à un certain nombre de critères, détaillés sur le site internet du SPW Wallonie Énergie : "Les clients qui ont connu ou connaîtront des difficultés de paiement de leurs factures d’énergie et qui eux-mêmes, ou un membre de leur ménage, rencontrent également l’un des critères suivants : personne ayant été au chômage temporaire pour force majeure consécutive à la crise du coronavirus ou pour raisons économiques pour une durée de minimum 14 jours ; personne bénéficiant d’une indemnité de chômage complet ; indépendant bénéficiant du droit passerelle COVID 19 ; bénéficiaire d’une intervention majorée (les BIM)".
Sont inclus également les clients reconnus par un CPAS ou un service social comme étant en difficulté pour faire face à leurs factures d’énergie.
Sauf qu’à Liège, la Ville précise ouvrir ce statut aux citoyens liégeois isolés ou aux familles monoparentales dont les factures d’énergie dépassent 10% de leur salaire net et aux ménages pour lesquels cette facture excède 15% du salaire net.
Selon le président du CPAS, Jean-Paul Bonjean, au moins un Liégeois sur deux devrait être concerné par cette mesure, soit environ 100.000 personnes : "Notre cœur de cible est ce qu’il est convenu d’appeler la classe moyenne inférieure qui, jusqu’ici, n’a pas connu beaucoup d’aides dans le domaine. Et aussi de répondre à l’afflux de demandes que notre service relais énergie a connu ces dernières semaines."