Le grand jour est enfin arrivé! Les grandes vacances sont là. C'est le temps de s'occuper de nous, de notre famille, en un mot de décompresser... Sauf que parfois, ce n'est pas aussi simple. Un microbe qui passe, et c'est dans notre lit qu'on passe nos vacances! Mais pourquoi?
Selon Bruno Humbeeck, psychologue et psychopédagogue, ce phénomène porte un nom et ne vient pas uniquement de la tête : " On appelle ça le "Syndrome du paradis". Donc, plus on a attendu ses vacances et plus on est stressé dans son travail, plus on est exposé aux risques. Ce n'est pas très répandu, c'est seulement 3 % des hommes et 2% des femmes, qui éprouvent ce sentiment de tomber plus vite malade. Mais ce n'est pas qu'une impression. Parce que le système immunitaire fonctionne aussi de cette manière-là. Vous avez des hormones qui sont générées dès que vous êtes stressé. [...] Lorsque le stress s'éteint d'un coup, on ne génère plus d'adrénaline, mais on continue à générer du cortisol, qui attaque le système immunitaire. Et donc, forcément, le risque de tomber malade est un peu plus accru. "
L'adrénaline permet de combattre le cortisol. Il faudrait donc rester stressé, même durant les vacances : " Il faut éviter de passer d'un état de stress absolu, à un état de déstress total. Il faut continuer à générer encore un peu d'adrénaline, en le faisant positivement, c'est-à-dire simplement en prenant ses vacances au sérieux, [...] en les préparant, en mettant un tout petit peu de stress, et en continuant à générer de l'adrénaline. "
Être moins stressé au travail pourrait être une autre solution, mais c'est souvent plus facile à dire qu'à faire : " Le stress n'est pas quelque chose que vous pouvez générer ou gérer volontairement. Ce sont des dosages hormonaux, c'est pour ça qu'il ne faut pas s'imaginer que c'est uniquement dans la tête. Il faut donc bien comprendre le mécanisme du stress avec ces décharges hormonales. "
Bruno Humbeeck était l'invité du 5@7. Toute l'interview juste ici !