Des femmes et des enfants étrangers liés au groupe Etat islamique (EI) en Syrie ont été transférés par les forces kurdes d'un camp de déplacés à un autre où ils suivront un programme de déradicalisation, a affirmé mardi un responsable local.
Depuis juillet, quelque 76 familles étrangères ont quitté le camp de déplacés d'Al-Hol, surpeuplé, pour celui de Roj, a indiqué à l'AFP Cheikhmous Ahmed, un responsable kurde, sans donner leurs nationalités. Ce transfert doit concerner à terme 395 familles, selon lui.
Il s'agit "des personnes les moins radicalisées disposées à suivre un processus de réinsertion". Elles "expriment des regrets" concernant leur ralliement de l'EI, "demandent à rentrer dans leur pays et à se réinsérer dans la société", a-t-il ajouté.
Plusieurs ONG dénoncent les conditions de vie dans le camp d'Al-Hol
Fer de lance de la lutte antidjhadistes en Syrie, les forces kurdes gèrent dans le nord-est du pays, région sous leur contrôle, plusieurs camps de déplacés, dont ceux d'Al-Hol et Roj. Elles y ont installé les milliers de civils ayant fui les combats contre les djihadistes, mais aussi des familles de membres de l'EI, notamment des milliers d'étrangères et leurs enfants.
Plusieurs ONG ont tiré la sonnette d'alarme sur les conditions de vie dans le camp d'Al-Hol, où vivent dans le plus grand dénuement quelque 65.000 personnes, des Syriens, des Irakiens mais aussi des étrangères.