Les forces du régime syrien ont repris samedi du terrain aux rebelles dans les provinces de Hama et Lattaquié grâce à l'appui aérien crucial de l'allié russe qui a intensifié ses raids au 11ème jour de son intervention dans le conflit en Syrie.
A Washington, le Pentagone a annoncé des "progrès" dans de nouvelles discussions lors d'une vidéo-conférence avec Moscou, destinées à éviter tout incident entre leurs avions dans l'espace aérien syrien. Il a annoncé de nouvelles discussions dans un "avenir proche".
Le ministère russe de la Défense a confirmé ces discussions, les qualifiant dans un communiqué de "professionnelles et constructives".
Venue en aide au régime qui a subi plusieurs revers, la Russie, même si elle dit cibler principalement le groupe jihadiste Etat islamique (EI), vise en fait pour le moment principalement les groupes rebelles hostiles au pouvoir dont le Front Al-Nosra, branche syrienne d'Al-Qaïda, et marginalement l'EI.
Les Occidentaux, hostiles au président Bachar al-Assad, accusent Moscou de vouloir secourir son allié syrien plutôt que de combattre l'EI, un groupe ultraradical qui s'est emparé de la moitié de la Syrie et de vastes régions en Irak voisin.
Depuis le début le 30 septembre de son intervention en Syrie, la Russie a bombardé avec des avions de combat acheminés en renforts dans ce pays, et des croiseurs en mer Caspienne mais n'a pas engagé de troupes au sol. Pour Moscou comme pour le pouvoir syrien, tous les opposants au régime sont des "terroristes".
Samedi, appuyée par les raids russes et des milices prorégime au sol, l'armée a repris aux rebelles islamistes et du Front Al-Nosra plusieurs secteurs de la province de Hama (centre), dans le cadre d'une offensive lancée mercredi.
Parmi ces secteurs figurent, selon une source militaire, les collines mitoyennes de Sukayk qui ouvrent la voie vers Khan Cheikhoun, une ville clé car elle est située sur la route internationale Damas/Alep.
L'EI ne détient pas de position dans ces régions.