"Toute ma famille vivait ici. Nous avions 10 maisons. Ma mère a été gravement blessée et est hospitalisée en Turquie. Elle ne sait pas que ses fils sont morts. Mon oncle, Mohamed Ali, a perdu 27 membres de sa famille. Il a perdu la raison. (...) Ici, il n’y a plus que des ruines."
Dans un témoignage publié par Amnesty International, Hussein al Saghir, un jeune Syrien de 15 ans, confie avoir perdu seize proches lors de bombardements, à Alep.
Sara al Wawi, une habitante de la ville elle aussi, cherche à comprendre les raisons de la destruction d'un endroit où "il n’y avait que des civils" : "Notre quartier était plein de vie, des enfants jouaient partout", dit-elle. "Maintenant ils sont tous morts, même ceux d’entre nous qui sont encore en vie sont morts à l’intérieur, nous avons tous été enterrés sous les décombres."
Amnesty International a publié les photos satellites de la ville (voir ci-dessous), avant et après le carnage causé par les bombardements. Une nouvelle preuve de "l'atteinte aux droits humains et de l'exposition de la population civile", déplore l'ONG.