C’est Jean Lefébure, le dépositaire du second exemplaire, qui a livré le contexte familial et historique qui lui a permis de rapporter la pièce manquante aux archives de Belgique. A la mort de son père, fonctionnaire au ministère des colonies, sa maman connaissant l’intérêt de son fils pour les vieux documents, lui remet une farde qu’elle a reçue de son mari.
Sans véritablement prendre vraiment conscience de l’importance du document : " mes centres d’intérêt n’avaient rien à voir avec l’Histoire du Congo, j’ai alors tout bêtement classé le contenu de la farde avec d’autres documents que je possédais sans plus y toucher".
Mon père a eu l’audace et le courage de l’emporter
Le traité aurait pu dormir encore longtemps dans une des piles de documents de Jean Lefébure s’il n’avait regardé le journal télévisé. En retrouvant le document, il s’est alors souvenu que sa mère lui avait raconté comment son mari s’était trouvé en possession de cette farde de documents : "Au début de la guerre de 1940, mon père a vingt-sept ans et est fonctionnaire au ministère des colonies. Un officier allemand est venu marquer d’une croix à la craie des caisses et du mobilier qu’il souhaitait voir quitter le bâtiment. Avant l’arrivée des camions de déménagement mon père a pu effacer certaines croix, les replaçant sur d’autres caisses, il a eu l’audace et le courage de soustraire à l’occupant nazi ces documents historiques pour l’Histoire de la Belgique et du Congo".