Les bars et les boîtes de nuit en Suède n’auront bientôt plus besoin d’autorisation pour organiser des soirées dansantes, a annoncé jeudi le gouvernement, qui va ainsi faire abroger par le Parlement une loi vieille de 67 ans.
Cette législation, qui fait l’objet d’un débat depuis des décennies, remonte en effet à 1956, lorsque les responsables politiques avaient tenté de mettre un frein à la multiplication des soirées dansantes dans ce royaume scandinave, où des jeunes non accompagnés consommaient de l’alcool et écoutaient ce que certains considéraient à l’époque comme de la musique immorale.
"C’est une réforme en faveur de la liberté attendue depuis longtemps", a commenté le ministre de la Justice, Gunnar Strommer, dans un communiqué.
"Il n’est pas raisonnable que l’État réglemente la danse", a-t-il poursuivi, soulignant que la suppression de la nécessité d’un permis réduirait également le volume des formalités administratives pour les entreprises.
En 2016, le Parlement suédois avait déjà décidé qu’il était temps de se débarrasser de cette loi. Après quoi le gouvernement précédent avait décidé d’ouvrir une enquête en ce sens.
Celle-ci, achevée en 2018, avait toutefois conclu que l’obtention d’une autorisation était utile en termes de sécurité et a juste suggéré de la réviser. La question a été mise en suspens lorsque la pandémie de Covid-19 est survenue, entraînant la limitation des interactions sociales.
Pour les événements de danse dans l’espace public, leurs organisateurs devront en revanche continuer d’informer la police afin que les problèmes de sécurité potentiels puissent être évalués.
