À l’occasion de l’anniversaire de MLK, en 1979, notre légende de la pop profite de la scène du Georgia State Capitol pour inviter son public à considérer cette journée comme un congé personnel. Mieux encore, il l’encourage à écrire au Congrès pour lui demander d’accepter le projet de loi Conyer.
Stevie Wonder est rejoint par d’autres personnalités comme Bob Marley ou encore Gil Scott-Heron. Cinq jours avant l’investiture de Reagan, le 15 janvier 1981, 100.000 personnes se réunissent au National Mall à Washington pour rendre hommage au MLK et et demander un jour de fête nationale dédié. Accompagné par Diana Ross, Jesse Jackson et Gil Scott-Heron sur scène, Wonder prononce ce discours :
“No assassination, no repression, no technological overkill can kill (King’s) great and classic values. They live forever in the hearts of free people everywhere, and for all time, he told the crowd. It is because he best represents these principles that Martin Luther King is such a heroic figure. A man of his time. A man for all seasons. Certainly, a man America can be proud of.”
Marches et rassemblements se multiplient, une pétition rassemble 6 millions de signatures. Résolument contre le projet de loi, Reagan est finalement contraint de le signer, le 2 novembre 1983, après qu’il ait été voté à majorité écrasante par le Congrès (338 pour / 90 contre). Dans les faits, il faut encore attendre jusqu'au 20 janvier 1986 pour voir cette journée s’instaurer officiellement.
Âgé aujourd’hui de 70 ans, l’interprète de "Superstition" continue de dénoncer le racisme systémique aux États-Unis.