C’est dans cette optique romanesque que Stéphane Bern retrace les parcours des différentes familles monarchiques. Il présente cette fois Un amour souverain sur le grand-duc et la grande-duchesse, réalisé en étroite collaboration avec ces deux protagonistes, mais sous un angle atypique.
"Le grand-duc et la grande-duchesse m’ont demandé : 'Pourquoi on ne fait pas quelque chose de différent ? Il y en a marre de toujours ces mêmes livres sirupeux, un peu convenus et convenables'. J’ai donc eu l’idée de demander un portrait du grand-duc à la grande-duchesse et inversement" explique-t-il, tout en ajoutant une interview "un peu choc" du couple.
Mais l’animateur franco-luxembourgeois, qui a vécu pendant longtemps au Grand-Duché, aborde aussi dans ce livre l’intérêt d’une monarchie pour la société au 21e siècle.
En Europe il y a des monarchies qui sont très républicaines dans leur état d’esprit et en France, nous avons une République qui est profondément monarchique. Au fond, l’important est de savoir laquelle est plus démocratique.
"Au Luxembourg il y a ce lien direct avec la population, c’est la démocratie vivante" observe-t-il. "Il y a un juste partage des choses : le chef d’État incarne la nation et le Premier ministre en l’occurrence Xavier Bettel, dirige la politique du pays. Une monarchie est une famille à aimer depuis la nuit des temps, ou en tout cas qui crée une continuité […] "Les duchesses ou les reines sont des super assistantes sociales. Surtout Maria Teresa de Luxembourg, elle est une femme exceptionnelle qui a pris à bras-le-corps les thèmes des femmes violées comme armes de guerre, la dyslexie,… tous les sujets que les princesses ne veulent pas prendre habituellement car ce n’est pas assez glamour".