À quelques heures du derby face à Seraing, c’était un doux sentiment d’euphorie qui semblait bercer Sclessin vendredi soir. L’euphorie de voir son équipe rester sur quatre victoires consécutives et de sentir un vent de fraîcheur ranimer un groupe amorphe quelques mois plus tôt.
Après le match, cependant, cette même euphorie semblait déjà bien loin, balayée par deux coups de crampons serésiens (0-2) et enfouie sous quelques nouveaux doutes après une prestation ratée dans les grandes largeurs.
"Ce qu’il nous a manqué ? De la justesse. Beaucoup de justesse. " Tête basse, mine déconfite, Nicolas Raskin ne se débine pourtant pas après le match, pointant laconiquement la principale lacune du Standard face à Seraing. Pendant de longues minutes, pourtant, lui a été l’un des rares Liégeois à surnager. En tentant de colmater les innombrables brèches qui se créaient dans un entre-jeu en perdition et en essayant d’apporter le surnombre offensif.
Peine perdue. Face à Seraing, le Standard a, certes, dominé dans le jeu, tous les chiffres iront dans ce sens (69% de possession de balle, 13 tirs à 10), mais a fait preuve d’une stérilité alarmante. Et en face, les Metallos en ont évidemment profité.