Espionnés comme les Ouïghours ?
Existe-t-il un risque d’être espionné par ces caméras installées un peu partout en Belgique ? Ce n’est pas encore prouvé cependant Nicolas Tesquet estime que "nos visages peuvent, pourraient, servir demain à abonder, à nourrir de données des entreprises chinoises qui développent ensuite des logiciels de reconnaissance faciale, logiciels […] qui peuvent évidemment être utilisés ou vendus, peut-être, demain à des sociétés, à des pays occidentaux, mais qui aujourd’hui sont d’abord expérimentés en Chine, et particulièrement sur certains types de populations et ici évidemment je pense à la minorité Ouïghour au Xinjan".
Samuel Cogolati, député fédéral Ecolo, a exprimé son inquiétude face à la présence de ces caméras de surveillance chinoises. Il souligne lui aussi l’implication de ces sociétés dans la répression de la minorité Ouïghour en Chine : " Vous ne pouvez pas, d’un côté, en Belgique, condamner le génocide contre les Ouïghours, et de l’autre faire comme si de rien n’était et continuer à acheter, chez nous, en Belgique, des caméras de surveillance à ces sociétés qui sont impliquées dans ces crimes."
30% du chiffre affaire de ces sociétés provient actuellement de leur business avec l’Europe. La multiplication de ces caméras sur des lieux sensibles de notre territoire fait craindre à ce député fédéral un risque d’espionnage : "Il faut savoir que, comme pour toute société privée chinoise, la loi sur la sécurité nationale en Chine oblige ces sociétés à partager leurs données à la demande du régime communiste central de Pékin. Et donc, clairement, il y a un risque que ces données soient partagées avec le régime communiste chinois. Et c’est la raison pour laquelle un pays comme les Etats-Unis, mais aussi le Parlement européen ont carrément banni de leurs espaces publics, de leurs bâtiments, toutes ces caméras de marque chinoise, Dahua et Hickvision."