Le président de Vooruit, Conner Rousseau, a affirmé mercredi dans l'émission Villa Politica (VRT) qu'il pourrait accepter le maintien en activité de deux réacteurs nucléaires après 2025 s'il était démontré qu'une telle prolongation allégera effectivement la facture énergétique des ménages.
"Actuellement, rien ne l'indique, mais si quelqu'un au gouvernement parvient à me le démontrer, alors je serai son allié", a lancé le président des socialistes flamands.
Plus tôt dans la journée, les organisations patronales (FEB, UWE, Voka et BECI) ont appelé d'une seule voix à la prolongation de deux réacteurs nucléaires en Belgique. Elles jugent une sortie totale du nucléaire en 2025 risquée en termes de sécurité d'approvisionnement et de prix de l'énergie, dans le contexte des tensions géopolitiques internationales et des difficultés administratives en Belgique entourant la construction de nouvelles centrales au gaz.
Selon Conner Rousseau, "nous avons toujours dit qu'un tarif abordable était la priorité, c'était déjà notre position à la fin de l'année dernière."
Fin 2021, le gouvernement fédéral avait convenu de maintenir le plan A de sortie du nucléaire en 2025, appuyé par le CRM (Mécanisme de Rémunération de Capacité). Mais il s'était gardé une porte ouverte pour un plan B s'il devait s'avérer, le 18 mars prochain, qu'un rapport d'Elia juge que le CRM n'offre pas de sécurité d'approvisionnement. Dans ce contexte, la prolongation de deux réacteurs actuels (Doel 4 et Tihange 3) pourrait être envisagée.