"Les vieux réacteurs sont une part du problème actuel, les prolonger augmente le risque de potentiels black-outs. Et retarder encore la sortie du nucléaire n'offrira pas une meilleure stabilité des prix de l'énergie, au contraire", soutiennent BBL, Greenpeace et IEW. Selon elles, une transition énergétique ambitieuse, durable et socialement juste, poussée par tous les niveaux de pouvoir, est nécessaire.
Les organisations environnementales appellent à tirer les leçons du passé. "On a l'impression de revivre les mêmes erreurs qu'en 2015 quand la Belgique a décidé de prolonger Doel 1 et 2 en invoquant déjà la sécurité d'approvisionnement. Résultat: en 2018, on s'est retrouvé avec presque tout le parc à l'arrêt de manière non préparée, et notre sécurité d'approvisionnement menacée", rappelle Arnaud Collignon, expert énergie chez IEW.
Les trois ONG ajoutent que les prix de l'énergie ne baisseront pas si les deux derniers réacteurs nucléaires restent en service. "Aujourd'hui, tous les réacteurs belges fonctionnent à pleine capacité et pourtant, cela n'a pas permis de nous protéger de la hausse des prix de l'énergie", souligne Erwin Cornelis, responsable de la politique énergétique chez BBL.
"Ce dont nous avons besoin, c'est d'un gouvernement qui consolide la sortie du nucléaire définie par la loi, d'un régulateur nucléaire qui encadre sa mise en œuvre de manière indépendante et d'entrepreneurs qui s'engagent dans la transition vers un système énergétique durable et robuste. C'est là que se trouve le meilleur moyen de garantir la sécurité d'approvisionnement à un prix compétitif", conclut Jan Vande Putte, expert énergie de Greenpeace.