Inter-Environnement Wallonie, Bond voor Beterleefmilieu et Greenpeace ont interpellé vendredi le gouvernement fédéral qui, pour la première fois, doit se pencher sur le rapport de l'administration sur la sortie du nucléaire et une note d'accompagnement de la ministre de l'Energie, Tinne Van der Straeten. "Tous les feux sont au vert pour la sortie du nucléaire: le gouvernement fédéral doit aller de l'avant", ont dit les trois associations dans un communiqué.
A leurs yeux, s'engager dans la voie d'une prolongation au-delà de 2025 de deux réacteurs sur les sept toujours en activité -une option ouverte par l'accord de gouvernement et défendue par le MR- "conduirait à une dangereuse phase d'incertitude et de possibles recours en justice, et menacerait la sécurité d'approvisionnement dans les années à venir".
Eviter des discussions avec l'Europe
Une prolongation devrait surmonter de nombreux obstacles, notamment juridiques. Le feu vert européen au Mécanisme de Rémunération de Capacité (CRM, qui fournit une capacité remplaçant en tout ou partie le nucléaire) est conditionné à la sortie du nucléaire, rappellent les associations.
Une modification impliquerait donc une nouvelle discussion avec l'Europe qui devrait en outre donner son aval aux conditions financières dans lesquelles Engie réaliserait l'opération. Il faudrait également amender la loi de sortie du nucléaire.
Dans le contexte actuel, il y a peu de chance que les deux réacteurs soient opérationnels avant 2027