La Belgique est-elle enfin prête à sortir du nucléaire ? C’est la question que s’est posée ce matin Maxime Paquay, journaliste à L’Écho. Cette semaine a été chargée au rayon énergie. La direction d’Engie a écrit une lettre au gouvernement fédéral pour assurer qu’une prolongation du nucléaire était techniquement impossible. Ce vendredi, la ministre de l’Énergie, Tinne Van der Straeten, dévoile son plan pour sécuriser les provisions nucléaires.
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Cet avant-projet de loi risque bien de faire pas mal de bruit. La ministre fédérale de l’Énergie veut en fait forcer Electrabel à rembourser les provisions nucléaires. L’enjeu peut sembler technique, mais il est limpide :
- Eviter que le coût de la sortie du nucléaire ne retombe sur le contribuable belge
- Garantir le financement à la fois du démantèlement des centrales, mais aussi de la gestion des déchets radioactifs
- S’assurer que c’est bien l’exploitant, Electrabel, qui s’acquittera de la facture totale
Une facture de sortie estimée à un peu plus de 40 milliards d’euros. Le budget est colossal, le chantier s’annonce titanesque, avec un horizon au-delà de 2100. Or, le nerf de la guerre, l’argent pour financer cette sortie programmée de l’atome, était loin d’être totalement assuré.