Le pacte énergétique le prévoit, tout comme l’accord gouvernemental. Mais plusieurs voix remettent cette sortie en doute: la N-VA, la FEB et de nombreuses fédérations patronales. Un doute subsiste donc.
Ce doute est né de l’après-nucléaire. Une fois que les centrales seront fermées, il s’agira évidemment de régler le problème de l’approvisionnement en électricité. Dans un premier temps, il faudra sans doute construire des centrales au gaz. Cela a un coût financier, mais aussi environnemental. Ainsi, Damien Ernst, professeur à l’université de Liège, spécialiste des questions d’énergie, fait les comptes. Pour lui, ce sont de grosses pertes d’emplois, des importations d’énergie, des centrales au gaz supplémentaires, de la pollution, des pertes financières, mais Damiens Ernst y ajoute un autre problème. Celui de l’endettement. " Il existe un autre point extrêmement important : c’est le niveau d’endettement de la Belgique, avec des certificats verts et Wallonie et en Flandre ". un endettement qualifié d’immense. " On a encore des milliards et des milliards de dettes. On n’a donc plus de marge de manœuvre, pas plus au niveau financier, pour faire un grand plan ambitieux d’efficacité énergétique ou environnementale. Il n’y a plus d’argent. "
Ecolo pas d'accord
Des doutes que balaie pourtant Jean-Marc Nollet, chef du groupe Écolo-Groen à la Chambre. "En termes d’emploi, les énergies renouvelables procurent 4 fois plus d’emplois que le nucléaire par mégaWattheure produit. Ensuite, pour tous les autres chiffres, je vais renvoyer Damien Ernst, le MR et tous ceux qui ont des doutes à l’étude qu’Elia vient de réaliser. "
Cette étude évoque notamment une faible différence financière entre les 2 scénarios, mais Damien Ernst persiste, nous n’avons pour lui pas les moyens financiers de sortir du nucléaire.