Apparu à Londres quelques mois avant la mise à l’arrêt du monde, en mars 2020, Sorry se présente alors sous la forme d’un duo. Pas en couple, mais amis pour la vie, Asha Lorenz et Louis O’Bryen s’échangent des mots doux derrière le micro. Dans une ambiance mélancolique et terriblement électrique, leur premier album, numéroté "925", goûte aux joies d’un rock artisanal, suave et légèrement déviant. Sorti juste avant le confinement, ce disque s’inspire librement des idées développées en d’autres temps par The Kills ou The Beta Band, tout en buvant des coups devant la scène du Windmill, un club de Brixton devenu le centre névralgique d’une communauté artistique. Shame, Fat White Family, Black Country, New Road, Goat Girl ou Black Midi, tous, ont pris racine ici. Pour donner de la substance aux morceaux enregistrés sur “925”, Sorry s’entoure de nouvelles têtes. "Nous avons fait la connaissance du bassiste Campbell Baum en traînant au Windmill", retrace le guitariste et chanteur Louis O’Bryen, assis avec JAM. et un verre de vin dans un bar bruxellois. "Notre batteur, Lincoln Barrett, est un bon pote d’Asha. Depuis peu, notre groupe s’est encore élargi avec l’arrivée du claviériste Marco Pini. C’est le petit nouveau. Mais, dans les faits, c’est un vieux pote d’enfance." Duo métamorphosé en quintet, Sorry cultive l’esprit d’équipe et le beau jeu pour esquisser les bases de son deuxième essai. Le nouveau "Anywhere but Here" marque une transition. Mieux arrangé, mieux produit, cet album met la mélodie au cœur des opérations.