Des heurts à Jérusalem suite à l’expulsion de familles palestiniennes et l’expansion des colonies, des tirs de roquette depuis la Bande de Gaza vers plusieurs villes en Israël, l’armée de Tsahal qui riposte : la région connaît une flambée de violence depuis la semaine dernière et personne ne sait quelles seront les issues de ce nouveau conflit. La communauté internationale appelle à un cessez-le-feu a réagi.
Suffisant pour Sophie Wilmès (MR), ministre belge des Affaires étrangères, invitée ce mercredi de Matin Première ? Tout d’abord, pour elle, "la première chose qu’on ne fait pas, c’est de montrer du doigt". En clair, de désigner le ou les responsables de la situation actuelle. Hamas ? Gouvernement israélien ? "C’est une question qui est classique, on essaie toujours de dire qui est responsable de quoi. Quand on a envie d’être un 'honest broker' (NDLR : intermédiaire honnête) dans la résolution d’un conflit", il faut éviter de désigner un responsable, estime Sophie Wilmès.
"On peut faire l’analyse", reprend-elle. "Il y a des choses qui se passent (sur le terrain), difficiles à accepter de part et d’autre. On a la conviction que lancer des centaines et des centaines de roquettes (sur Israël) n’est pas de nature à apaiser" la situation.
Nous demandons aux parties de faire preuve de retenue
"Nous demandons aux parties de faire preuve de retenue, pour calmer et résoudre" un conflit que la responsable de la diplomatie belge qualifie de "larvé" depuis des décennies.
Pour tenter de le résoudre, Sophie Wilmès indique que "la première chose que chacun peut faire, c’est de prendre contact à tout niveau possible". Celle-ci a reçu les ambassadeurs de l’Autorité palestinienne, de l’Egypte, du Koweït. "Ce matin, je devais avoir un contact avec mon homologue israélien". Un rendez-vous postposé vu l’actualité au Proche-Orient.
"La première étape" à franchir, "au niveau diplomatique, petits comme grands pays, c’est de prendre ces contacts pour appeler à un cessez-le-feu immédiat." Sophie Wilmès dit par ailleurs faire part de sa "plus grande préoccupation. La situation peut s’envenimer et elle s’envenime déjà très fort".
Pluie de roquettes sur les populations civiles
Des sanctions internationales peuvent-elles tomber ? "Les sanctions, c’est une voie, ce n’est pas la première voie". Celles-ci ne peuvent être prises qu’au niveau européen, pas belge, rappelle la ministre. Mais le thème sera abordé par les dirigeants de l’Union européenne.
Sophie Wilmès ajoute espérer que les parties ne sont pas arrivées à un point de non-retour. "Mais je dois avouer que ce qui s’est passé cette nuit, cette pluie de roquettes sur des populations civiles, c’est quand même extrêmement inquiétant. Aussi, par ailleurs, au niveau de Jérusalem-Est, les tensions sont importantes."