Comme le veut le calendrier politique, le contrôle budgétaire fédéral se déroule en mars. Et la semaine qui s’annonce risque d’être chargée. Comme (presque) chaque année, il manque des euros pour faire le compte. Deux milliards d’euros semble-t-il. Va-t-on taxer les voitures de société, toucher à la sécu, ou encore retarder l’équilibre budgétaire pourtant promis à l’Europe pour 2018? Dans les partis, la musculation politique a commencé. Et cela ne simplifiera pas les choses.
Sophie Wilmès, ministre responsable du Budget au gouvernement fédéral ne confirme pas le montant déficitaire de deux milliards à combler. Cette mission est confiée au comité de monitoring qui s’exprimera lundi ou mardi.
Un problème d’évaluation par l’administration
Des économies, il faudra pourtant en faire. Il est acquis que 1,4 milliard de recettes fiscales feront défaut. Pour Sophie Wilmès, il s’agit "d’un problème d’évaluation par l’administration. Le modèle utilisé est mis en cause et des recettes exceptionnelles ont été budgétées comme des recettes habituelles". Et cela, reconnaît-elle, "c’est une erreur". Selon la ministre du Budget, ce modèle avait été adapté dès l’an passé et des fonctionnaires avaient été engagés mais il reste "à trouver des solutions aux problèmes posés".
Et parmi les problèmes posés figurent les 600 millions d’impôts anticipés calculés comme des impôts récurrents. Une erreur qui passe difficilement dans certains partis de la majorité. Pour Eric Van Rompuy (CD&V), président de la commission Finance du Parlement "Johan Van Orverpelt (N-VA) est un tout petit Monsieur". Une phrase assassine que Sophie Wilmès (MR) refuse de commenter: "Cela n’apporte aucune valeur ajoutée au débat. Ce qui compte, ce sont les solutions. Le budget est l’affaire de tous les ministres". Johan Van Orverpelt est-il pour autant irréprochable, une question que retourne la ministre du budget: "L’important est que chaque ministre travaille dans ses compétences. Et si, pour certains départements, il y a des écarts qui s’expliquent pour l’une ou l’autre raison, on doit y travailler. "