Face à cet échec, plus de 60 dirigeants ont signé lundi un nouvel engagement sur la réduction de la pollution de l'air et des océans et la transition vers un système agro-alimentaire durable d'ici 2030, mais ni les Etats-Unis, ni la Chine ne font partie des signataires, alors que la ville chinoise de Kunming accueillera fin 2021 une grande conférence onusienne sur la biodiversité (COP15) pour peut-être adopter l'équivalent de l'accord de Paris sur le climat, mais pour la biodiversité.
En tant que plus grand pays en développement, la Chine est prête à prendre des responsabilités internationales en proportion de son niveau de développement, et à contribuer à la gouvernance environnementale mondiale
Les ONG attendaient une éventuelle surprise de Xi Jinping dans son discours de mercredi, mais le dirigeant a semble-t-il reporté toute annonce concrète à l'an prochain. "En tant que plus grand pays en développement, la Chine est prête à prendre des responsabilités internationales en proportion de son niveau de développement, et à contribuer à la gouvernance environnementale mondiale", a déclaré Xi Jinping, en appelant à l'adoption d'un "cadre d'action complet, équilibré, ambitieux et applicable" à la COP15.
Guterres veut "changer de cap"
Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a déclaré mercredi que l'humanité doit cesser de "faire la guerre à la nature", ouvrant ainsi la voie aux maladies émergentes telles que le coronavirus, lors de l'ouverture du sommet de l'ONU sur la biodiversité.
"Une conséquence de notre déséquilibre avec la nature est l'émergence de maladies mortelles telles que le VIH, le virus Ebola et maintenant le Covid-19, contre lesquelles nous n'avons que peu ou pas de défense", a affirmé M. Guterres.
En ouvrant le tout premier sommet de l'ONU sur la biodiversité, António Guterres a déclaré que les dirigeants doivent "changer de cap et transformer notre relation avec la nature".
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"La dégradation de la nature n'est pas une question purement environnementale, elle touche à l'économie, à la santé, à la justice sociale et aux droits de l'homme", a déclaré le chef de l'ONU.
"Négliger nos précieuses ressources peut exacerber les tensions et les conflits géopolitiques. Pourtant, trop souvent, la santé environnementale est négligée ou minimisée par d'autres secteurs gouvernementaux".
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