De nombreuses études ont mis en évidence le lien qui existe entre la fréquence de nos contacts sociaux et notre bonne santé physique et mentale. Un chiffre est particulièrement frappant : l’isolement forcé peut augmenter le risque de mortalité cardiovasculaire de 29%.
Mais quels effets la solitude (contrainte, pas celle que l’on peut rechercher parfois) peut-elle avoir sur notre cerveau ? Pour en savoir plus, des scientifiques ont mis au point une expérience : ils ont recruté un groupe de volontaires et leur ont proposé de passer une journée (environ 12h) en isolement total, sans le moindre contact social.
En parallèle, ils ont proposé à un autre groupe de volontaires de passer une journée non pas en isolement, mais simplement sans manger. Les chercheurs ont ensuite analysé le fonctionnement cérébral de chacun des deux groupes, au début et à la fin de l’expérience.
Qu’ont-ils constaté ? Dans le cerveau des volontaires forcés à jeûner, ils ont décelé une sorte de signature de cette privation : la faim se voyait et une souffrance se marquait dans une zone bien définie, que l’on appelle la substance noire. Une zone qui, lorsqu’elle fonctionne bien, produit au contraire beaucoup de dopamine, une hormone de la satisfaction.
Qu’en est-il des résultats pour le groupe qui avait été privé de contact social ? Les chercheurs ont observé une marque identique, dans la même zone du cerveau. Leur conclusion, c’est qu’en fait nous avons autant d’appétit pour la nourriture que pour les interactions sociales. En tout cas lorsque nous sommes privés de l’un ou de l’autre, cela provoque une souffrance similaire, visible dans notre cerveau.