On n'est pas des pigeons

SNCB : La première classe ne disparaîtra pas

Faut-il interdire la première classe ? C’est un débat qui revient régulièrement dans le débat public. Mais non, la première classe ne disparaîtra pas ! Le ministre de la mobilité l’a précisé, d’autant plus qu’elle est rentable.

Environ 3% des voyageurs prendraient place en première classe, ce qui représente 6% des revenus de la SNCB, ce qui n’est pas rien. Dans les autres arguments avancés, une demande claire de la part de la clientèle. Surtout au niveau des navetteurs journaliers et du public d’affaires. Des gens qui profitent d’être dans le train et d’avoir un peu d’espace pour travailler.

Des travailleurs et des automobilistes à la recherche d’un certain confort

Chez Navetteurs.be, on abonde dans ce sens. Gianni Tabbone, porte-parole de l’asbl Navetteurs.be. " Il faut pouvoir laisser à chacun la liberté de choix, de pouvoir payer un peu plus cher pour un peu plus de confort, pour avoir la garantie d’avoir une place assise. Un peu de calme et un endroit le plus souvent pour travailler lors des trajets ". Ce que la SNCB peut donc leur proposer en première classe, sachant que l’ambition de la SNCB est d’augmenter le nombre de ses voyageurs de 1% chaque année. La première classe pourrait y contribuer en drainant ces travailleurs mais aussi les automobilistes à la recherche d’un certain confort. Une clientèle première classe grandissante. " Je crois qu’il faut arrêter d’avoir des clichés, qui disent que les premières classes sont désertées et que les deuxièmes sont remplies. Dans les faits, on constate que de plus en plus de personnes optent pour la première classe. Avec le système de tiers payants, donc avec l’employeur qui rembourse entièrement le trajet en deuxième classe, permet à bon nombre d’usagers finalement, de choisir la première classe avec un petit supplément ". La première classe est donc plus accessible qu’à l’époque.

Cela dit, on ne peut s’empêcher de penser que supprimer la première classe permettrait de gagner de la place pour les navetteurs de deuxième classe qui sont souvent, aux heures de pointe, entassés dans les wagons. Et il est vrai qu’on en gagnerait un peu, mais pas énormément. Il faut savoir que transformer ces wagons de première classe en deuxième classe demanderait un gros investissement financier, avec de l’argent que la SNCB n’a pas pour le moment. Gianni Tabbone termine en expliquant : " Finalement, c’est une source de revenus supplémentaires pour la SNCB que de garder la première classe. Dans l’état actuel dans lequel se trouve la SNCB, c’est bien qu’elle puisse avoir un peu de rentrées d’argent supplémentaire ". Pour gagner de la place pour les secondes classes, l’association Navetteurs.be met plus d’espoir dans l’arrivée de nouveau matériel, de nouvelles rames M7 prévues sur les rails à partir de début 2020.

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