L’application Snapchat compte parmi ses filtres de réelles possibilités d’embellissement. Affiner le nez, lisser le grain de peau ou encore agrandir le regard, c’est ce à quoi les jeunes filles veulent ressembler aujourd'hui. Une nouvelle tendance inquiétante fait son apparition. Les chirurgiens esthétiques sont de plus en plus confrontés aux demandes de leurs patientes, généralement âgées de 18 à 30 ans, de ressembler à une version améliorée d’elles-mêmes. Kim, une jeune diplômée en psychologie de 27 ans, témoigne de son utilisation quotidienne de l’application : "Si j’ai des cernes assez marquées ou alors des imperfections, c’est vrai que c’est assez pratique."
"Il faut pouvoir filtrer"
Le docteur Walschot, chirurgien esthétique, explique que c’est un mouvement qui s’intensifie avec l’avènement des réseaux sociaux, mais qui ne date pas d’hier. "Ça existe déjà depuis longtemps, mais d’une autre manière. Avant, les gens venaient avec des photos de stars du grand écran ou de mannequins." Aujourd’hui, l’application semble fournir à ses utilisatrices le pouvoir de se rapprocher de leur idéal en pratiquant les transformations souhaitées directement sur leurs visages. "Il faut pouvoir filtrer, pouvoir leur expliquer que l’idéal ou le parfait n’existe pas", explique le docteur Walschot.
Appel à la prudence
La pratique se repend au Royaume-Uni et c’est pour cette raison que de nombreux chirurgiens britanniques ont décidé de lancer un appel à la prudence. Les chiffres belges liés à l’effet Snapchat ne sont pas connus, mais les médecins nous confirment que la tendance existe aussi chez nous. Ils prônent une utilisation modérée de ces filtres et un regard objectif sur les résultats. Ils sont efficaces, mais aussi très éloignés de la réalité et impossibles à atteindre avec des opérations chirurgicales.