Janez Janša, Premier ministre slovène sortant, a plus d’un kilomètre au compteur : un long parcours politique tumultueux entre pouvoir, accusations de corruption, case prison, annulation de sa condamnation, puis retour au pouvoir en mars 2020. On connaît sa popularité née de son rôle de dissident à la fin de la Yougoslavie. Ses idées politiques de droite ultra-conservatrice. Sa proximité avec son homologue hongrois Victor Orban et les "méthodes Orban". Ses pressions sur la société civile, la justice et sur la presse ces dernières années, qui lui ont valu des remontrances européennes. Ses tweets effrénés parfois incendiaires. La division des Slovènes face à sa poigne.
Mais qui connaît Robert Golob, l’outsider ?
Le soir des élections législatives en Slovénie, ce dimanche 24 avril, le "Mouvement de la liberté", a rassemblé 34,5% des voix, largement au-dessus du SDS (Parti démocratique slovène) du Premier ministre sortant Janez Janša, 23,6%. Et son nom, absent de la scène politique il y a quelques mois encore, est cité comme futur Premier ministre.
Qui est Robert Golob ?
Sur ses affiches de campagne, il affiche un léger sourire et les boucles grises de ses 55 ans. Peu connu il y a encore quelques mois, Robert Golob s’est forgé, à grande vitesse au fil de la campagne, un nom et une image : celle du candidat qui peut surplomber une opposition disparate, déloger le Premier ministre sortant Janez Jansa et amorcer un virage politique plus à gauche, vert et proeuropéen.