Il y a presque un an, en janvier 2021, plusieurs collectifs de sans-papiers occupaient l'église du Béguinage, dans le centre de Bruxelles pour attirer l’attention sur leur situation précaire et réclamer un vrai dialogue avec les autorités. Sans succès. Au bout de quelques mois, 250 d’entre eux ont même mené une grève de la faim pour se faire entendre.
Des années plus tôt, au même endroit, quelques 450 Afghans occupaient déjà cette même église du Béguinage pour attirer l'attention du public sur les refus de leurs demandes d'asile malgré la guerre dans leur pays d'origine.
Parmi eux : un jeune couple, Nafisa et Mohammad et leurs très jeunes enfants. C’est là qu’ils ont rencontré Simone, un sacré bout de femme qui voulait absolument faire quelque chose pour venir en aide à ces Afghans sans papiers et demandeurs d’asile. Bon pied, bon œil, Simone refuse de s’arrêter de vivre sous prétexte qu’elle vieillit. Elle n’est ni militante, ni écrivaine ou artiste engagée, simplement Simone n’a pas peur d’aller vers les autres. D’une simple rencontre de hasard, à l’occasion d’une tasse de thé offerte, de quelques mots échangés, d’une proposition à venir prendre une douche chez elle, va naître une très belle histoire. Simone, Nafisa, Mohammad et leurs enfants ne vont plus se perdre de vue. Ils vont apprendre à se connaître et s’apprécier. Un lien très fort va se tisser au fil des années, un lien presque familial. Les enfants sont scolarisés et Simone est devenu comme leur grand-mère. En Afghanistan, Nafisa était enseignante et Mohammad jouait dans l’équipe national de football. Au départ sans papiers en Belgique, ils ont obtenu le statut de réfugiés et se reconstruisent un avenir, dans un logement décent, en sécurité dans un pays en paix. Et l’on se dit que l’histoire aurait peut-être été tout autre sans cette main tendue de " Simone sans peur ".
Ce documentaire réalisé par Dominique Guerrier est né au départ d’une idée de Marion Hansël, une cinéaste belge de renom, à qui l’on doit , entre autres, des film comme " Dust " avec Jane Birkin ou " Les noces barbares " et qui est décédée en juin 2020 à l’âge de 71 ans.
Man's Films Productions en coproduction avec la RTBF