Tendances Première

Sexualité : Parlons de nos fantasmes ...

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Avec notre sexologue, Camille Nerac, nous parlons des fantasmes sexuels. Ce sont des représentations qui aiguisent notre désir. Ils apparaissent à tout moment. C’est un booster de notre libido. Réponse à quelques questions courantes.

 

Ce n’est pas sale

 

Selon Camille Nérac, beaucoup de gens ont encore cette croyance que penser à un acte sexuel, à un scénario érotique ou à une autre personne que son conjoint, c’est mal. D’autres se posent plein de questions. Suis-je normal ?

Il faut savoir, par exemple, que le fantasme le plus répandu chez les femmes c’est de faire l’amour avec une autre femme.

Beaucoup de mes patients me demandent : "Croyez-vous que je sois homosexuelle ? Je pense que la question à se poser plutôt est-ce vous vous sentez-vous homosexuelle ?

Selon notre sexologue, on a le droit de fantasmer à ce que l’on veut. Dans la tête, il n’y a pas de tabous. Il n’y a pas de limites.


►►► A lire aussi : Ce que les fantasmes disent de nous


 

Des différences entre les hommes et les femmes ?

Une étude de 2018 montre que les femmes fantasment autant que les hommes. Et contrairement à ce que l’on pourrait croire, il n’y a pas de grandes différences. Les fantasmes les plus courants sont :

  • Les relations sexuelles à plusieurs
  • Le sexe dans les lieux publics
  • Avoir une certaine romance lors de la relation sexuelle
  • L’étude montre que les hommes auraient plus tendance à mettre l’accent sur les personnes avec lesquelles ils auraient des relations sexuelles dans leurs fantasmes. Les femmes seraient plus attentives au cadre.
  • On a également pu remarquer que les femmes avaient un peu plus de fantasmes de l’ordre de la soumission.
  • Les hommes s’orientaient plus vers des pratiques que l’on pourrait dire "tabou" telles que le voyeurisme ou l’exhibitionnisme.

 

Cette étude a montré que beaucoup de choses étaient liées à la personnalité. Les personnes plus extraverties vont avoir des fantasmes plus extravertis et vont plus penser à une sexualité à plusieurs, par exemple. Les personnes plus introverties vont plus rester dans leur zone de confort.

 


►►► A lire aussi : L’étude en résumé


 

On ne doit pas interpréter


Notre sexologue insiste. Nos fantasmes n’influent pas sur notre personnalité. C’est d’abord notre imagination qui travaille. Si on n’a pas de fantasmes, ce n’est pas grave. Mais ce qui est intéressant dans les fantasmes, c’est que cela vient nourrir la sexualité.

Ce n’est pas parce que l’on n’a pas de fantasmes que l’on n’est pas normal. En fait, on a tous des fantasmes mais chez certains, ils sont plutôt d’ordre affectif que d’ordre purement sexuel.

 

Doit-on en parler dans le couple ?

Selon Camille Nérac, il n’y a pas de recettes magiques. Il y a des couples dans lequel les fantasmes ont augmenté le désir et resserrer. Chez d’autres, ça va créer un certain malaise.

Son conseil : Tous les fantasmes ne sont pas à partager. On a le droit d’en garder pour son jardin secret. Mais si on a envie d’en parler, on va sélectionner le seul que l’on veut réaliser avec son ou sa partenaire.

Si on sent que la conversation risque d’être délicate, discutez en couple, de manière globale, de vos envies et de vos fantasmes. Prenez le temps avant d’arriver à un fantasme précis.

Et surtout, écoutez l’autre.

Tendances Première: Les Tribus

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