Sexting et revenge porn : une mince frontière entre pratique sexuelle et harcèlement

Le sexting consiste à dialoguer avec des messages à caractère sexuel, reçus ou envoyés par le biais des nouvelles technologies. Le phénomène n’a rien de neuf. Avant l’apparition des smartphones et des réseaux sociaux, il se pratiquait sur d’autres supports (les lettres, par exemple). Mais on constate qu’il se pratique de plus en plus chez les jeunes, avec l’envoi de "nudes", des photos ou vidéos de nudité. Pour certaines personnes, il s’agit d’une pratique de séduction tout à fait consentie. Il n’est pas anormal tant que toutes les personnes impliquées sont réceptives.

Mais parfois, le sexting peut être problématique. Envoyer un message écrit, une photo ou une vidéo à caractère sexuel sans le consentement du receveur ou de la receveuse est punissable par la loi. Le sexting n’est pas non plus une promesse de passage à l’acte. On peut s’envoyer ce genre de messages sans spécialement avoir envie d’une relation sexuelle par la suite.

Le revenge porn, quant à lui, est une pratique totalement interdite dans le droit belge. Il s’agit d’une forme de harcèlement qui consiste à rendre publique des messages, des photos ou des vidéos à caractère sexuel sans le consentement d’une ou plusieurs personnes concernées ou apparaissant dans ces médias. Ce phénomène a explosé durant le confinement, et est également trop présent chez les jeunes. Ce sont majoritairement les femmes qui en sont victimes.

La frontière entre les deux peut paraître ténue, et le sexting peut facilement verser vers le revenge porn. C’est pourquoi l’éducation et la sensibilisation auprès des jeunes sont essentielles.