Economie

Services publics: 5000 manifestants dans les rues de Bruxelles

Grèves: perturbations variables dans les transports en commun wallons

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Tant en Brabant wallon qu'aux TEC Hainaut (Mons-Centre-Tournai) ou aux TEC Namur-Luxembourg, la situation est quasi à la normale, les bus pouvant parfois enregistrer des retards. A Namur, la Maison de la mobilité est fermée, et il est conseillé aux usagers -notamment les personnes de plus de 65 ans souhaitant renouveler leur abonnement- de ne pas s'y rendre ce lundi.

Aux TEC Liège-Verviers aussi, la situation est contrastée: si tous les bus du dépôt d'Eupen sont sortis, aucun de ceux de Wanze, Verlaine et Jemeppe n'ont pris la route. Pour le reste, 33% des bus de Robermont circulent, 50% pour Omal, 63% pour Rocourt, 80% à Verviers, 25% à Oreye, 45% à Bassenge et 76% à Warzée.

Enfin, c'est à Charleroi que la situation est la plus difficile: à peine 25 à 30% des bus circulent, et le métro léger est également touché par les actions. Plus d'infos sur le site des TEC infotec.be

En ce qui concerne la SNCB, les trains circulent normalement.
 
Il en va de même pour le réseau bruxellois de transports en commun, STIB. L'impact de la journée d'actions dans le secteur public sur les transports publics bruxellois est en effet très limité, a indiqué Guy Sablon, porte-parole de la STIB. Tous les métros et les bus roulent normalement. Seule la ligne de tram 97 a été supprimée. Celle-ci, qui relie Dieweg à Louise, est cependant desservie par d'autres transports en commun, précise le porte-parole.
 
Prisons en grève
 
La journée d'action et de grève est fortement suivie dans les prisons, avec de 75 à 80% du personnel participant au mouvement, a indiqué Gino Hoppe du syndicat CGSP Justice. Là où cela s'avère nécessaire, les gardiens de prison en grève sont remplacés par des policiers, confirme-t-on au SPF Justice. Ces remplacements semblent se faire sans problème, malgré l'opposition d'un syndicat de police.
 
Dimanche, le syndicat SLFP Police avait appelé ses membres à faire grève si ces derniers devaient être réquisitionnés pour remplacer des gardiens de prison grévistes ce lundi.
 
Les administrations en grève. Pourquoi?
 
Plusieurs administrations communales sont en grève tout comme les administrations fédérales et régionales. Il y aura sans doute un peu partout des perturbations dans les services tout au long de la journée. 
 
En cause: les craintes des travailleurs concernant l'avenir des services publics au moment où dans tous les secteurs, on parle d'économie et de restriction.Une grève lancée par la CGSP et le SLFP uniquement, inquiets pour l'avenir du service public.
 
"Quand on sait la situation dans laquelle notamment dans les pouvoirs locaux, certaines communes doivent déjà composer avec du licenciement de personnel, le non remplacement de fonctionnaires au niveau fédéral wallon ou alors un sur trois ou un sur quatre", explique Michel Meyer, vice-président de la CGSP, "et qu'on va attaquer encore le contrôle budgétaire et le budget 2014 et les économies qui doivent être réalisées", il est normal que "l'ensemble des agents des Services publics commencent à s'inquiéter très fortement pour leur avenir et les missions de Services publics qu'ils ne savent plus rendre", estime-t-il au micro de La Première.
 
"Depuis de nombreuses années, les services publics sont une cible facile puisque c'est le gouvernement qui" en a la responsabilité, rappelle Michel Meyer. Des lors, "lorsqu'il faut économiser, c'est très facile. Mais alors on ne se rend pas compte non plus dans quel contexte vit la population, à laquelle on rend tous les services qu'elle est en droit d'attendre. Dans les pouvoirs locaux, donc les communes, les CPAS, certaines communes ont déjà commencé des plans de licenciements et des plans d'assainissement et donc c'est évidemment très grave parce que c'est une première pour nous en Belgique".
 
5000 manifestants contre le traité budgétaire européen à Bruxelles
 
Les fonctionnaires se sont joint à la manifestation syndicale contre le traité budgétaire européen à Bruxelles.
 
"Les deux choses sont intimement liées puisque le traité européen va définir pour les années futures, les politiques budgétaires et il n'y aura plus de marge de manœuvre pour les gouvernements", pointe notre interlocuteur. "Non seulement nous devons descendre en-dessous des 100% de la dette mais aussi résorber une partie du déficit et donc ça va être intenable si le contexte économique reste tel qu'il est".
 
Près de 2 500 militants de la CGSP et du SLFP se sont réunis sur la Place Fontainas à Bruxelles dans le cadre de la journée d'action du secteur public. Après les discours de leurs responsables syndicaux, les manifestants sont partis en cortège, sur le coup de midi, en direction de la Gare centrale où ils ont rejoint les quelque 2000 militants des interrégionales des 3 syndicats (FGTB-CSC-CGSLB) qui protestaient, eux, contre les mesures d'austérité imposées par l'Europe. Au total, ils étaient donc près de 5000 sur la Place de l'Albertine, où la manifestation commune s'est disloquée.

"Nous manifestons pour promouvoir les services publics qui sont au service de chacun et pour répéter notre opposition radicale à toute réduction d'emplois et à toute atteinte aux pensions", a déclaré Karel Stessens, président de la CGSP fédérale, avant que la manifestation pour la défense du service public ne démarre du bas de la Ville. "Ce ne sont pas toujours les mêmes qui doivent faire des efforts", a-t-il ajouté sous les applaudissements d'une foule rouge et bleue.

"Nous nous battons pour un service public fort et socialement efficace, garant d'une société plus juste et plus solidaire", a de son côté souligné François Fernandez, responsable du SLFP. "Notre gouvernement organise la destruction systématique de notre modèle social. Mais il doit savoir qu'à chaque nouvelle attaque, il nous trouvera sur sa route", a pour sa part affirmé Laurent Pirnay, responsable de l'IRW-CGSP. "Etre de gauche, ce n'est pas faire moins pire. C'est faire mieux et arrêter de considérer les services publics comme une dépense. Au contraire, il s'agit d'un investissement, d'une alternative au capitalisme et à l'austérité", a-t-il poursuivi.

Oeufs sur la façade du PS

"Ce lundi est une première journée de sensibilisation qui en appelle d'autres", a encore averti le représentant de l'interrégionale wallonne. "Ne nous leurrons pas: nous allons devoir passer à la vitesse supérieure", ce qui devrait conduire, du côté de la CGSP, à un appel à la grève générale à l'automne.

Une position prématurée pour le syndicat libéral qui préfère, lui, attendre une éventuelle décision du gouvernement. "Nous allons voir ce que les autorités vont décider et si rien ne bouge, ça pourrait effectivement chauffer à la rentrée. Mais pour l'instant, on attend", a ainsi expliqué Jan Eyndels, le président du SLFP. Ce dernier s'est par ailleurs déclaré "satisfait de la mobilisation".

La manifestation s'est disloquée dans le calme sur le coup de 13 heures. Une petite centaine de militants de la CGSP se sont toutefois rendus devant le siège du PS, situé à quelques centaines de mètres de la Place de l'Albertine. Des œufs ont été lancés sur la façade du bâtiment alors que les manifestants appelaient à la démission du Premier ministre socialiste, Elio Di Rupo.

Une lettre pleine d'inquiétude à Elio Di Rupo

Les militants de la CGSP-ADMI ont remis, lundi à Mons, une lettre ouverte à l'attention du Premier ministre Elio Di Rupo, dans le cadre de la journée d'action nationale des administrations et institutions publiques. Ils s'inquiètent de la situation préoccupante du secteur public et demandent des garanties d'avenir.

Une délégation d'une cinquantaine de militants de la CGSP s'est rassemblée lundi à la mi-journée sur la Grand-Place de Mons pour remettre, à l'Hôtel de Ville, une lettre ouverte à un membre du cabinet du Premier ministre Elio Di Rupo, retenu à Bruxelles. L'action syndicale s'inscrit dans le cadre du prochain conclave budgétaire du gouvernement et du prochain transfert de compétences.

Dans sa lettre ouverte, la CGSP veut attirer l'attention du gouvernement sur la situation estimée préoccupante que traverse la fonction publique. Le syndicat attend des solutions durables.

La CGSP demande notamment des moyens pour l'emploi public, "à la hauteur de ce qui a été déployé pour le monde de la finance". Le syndicat évoque par ailleurs, entre autres, "des mesures injustifiées de restructuration, réduction d'effectifs ou de détricotage du statut des agents". Il indique également que "le financement de la fonction publique est insuffisant pour qu'elle puisse accomplir pleinement ses missions". La CSGP demande aussi de renforcer le système des pensions et garantir aux agents une pension publique pour l'ensemble de la carrière effectuée dans le secteur public.

 
RTBF avec Belga

 

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