La ministre de tutelle a fait des propositions : quelques engagements d'urgence, une réflexion sur les normes d'encadrement, de l'assouplissement dans les relations avec la Justice..., mais le personnel des Saj reste un peu sur sa faim à l'issue d'une longue grève qui a été difficile, avec beaucoup de travail à rattraper. Virginie Delforge, déléguée CSC, en convient : " Il y a beaucoup de travail qui nous attend, on reprend parce que on ne veut pas laisser nos familles, et nos jeunes, dans des situations difficiles. Mais ce qu’on nous donne c'est des clopinettes, donc on se demande : Qu’est-ce qui faut faire… ? ".
Téléphones qui sonnent, familles de passage pour un rendez-vous, entretien avec jeunes, enfants, parents... Le travail a repris dans au Service d'aide à la jeunesse de Charleroi. On se croise dans l'ascenseur, dans les couloirs, les bras chargés de dossiers, les sourires mi-figue, mi-raisin. Pour Régine Delforge, " la volonté c’est de bosser, ça c’est clair, et d’être présents pour, avant tout, faire notre métier. Mais en se disant au fond de soi : Qu’est ce qu’on fait maintenant ? ".
Si le travail a bien repris dans les Saj (Service d'aide à la jeunesse) et les Spj (Service de protection judiciaire), les syndicats, à l'écoute des personnels, ont jugés les propositions de la ministre insuffisantes. De nouvelles actions, de sensibilisation notamment, pourraient encore avoir lieu dans les jours ou les semaines qui viennent.
Alain Vaessen