Ils sont accusés d'avoir exploité une plateforme qui a hébergé de grandes places du marché du darknet, comme "Wall Street Market" et "Fraudsters", désormais fermées. Le "cyberbunker" qui accueillait cette plateforme a lui été démantelé en septembre 2019.
Ce datacenter illégal installé dans un ancien bunker de l'Otan est soupçonné d'avoir hébergé plusieurs plateformes de vente de drogues mais aussi des serveurs utilisés pour le trafic d'images pédopornographiques ou des cyberattaques. Une cyber-attaque ciblant d'un million de routeurs de Deutsche Telekom avait notamment été menée depuis ce bunker.
Au total, ces sites auraient accueilli près de 250.000 transactions, la plupart concernant des achats de drogue. "Wall Street Market", était ainsi considéré comme la deuxième plus grande place de marché illégale au monde sur le darknet. Ce démantèlement a depuis entraîné en octobre une opération mondiale qui s'est soldée par environ 150 interpellations dans plusieurs pays.
L'épidémie de Covid-19 a conduit à une réorganisation du trafic de drogue, avec une accélération du recours aux transactions sur le darknet, version parallèle d'internet où l'anonymat des utilisateurs est garanti, selon l'Observatoire européen des drogues et des toxicomanies.