Série: Sur les traces de Robert Houdin, père de la magie moderne

Jean Eugène Robert Houdin voit le jour début du 19ème siècle dans une famille d’horloger. Très jeune, il se passionne pour la mécanique et l’horlogerie. Robert Houdin bricole dans l’atelier de son père et s’intéresse de près aux outils et aux mécanismes de toutes sortes.

Après un bref passage par un apprentissage dans le notariat, il se dirige vers l’horlogerie et apprend le métier qu’il exercera quelques années durant. A la même période, il découvre à la faveur de deux évènements inattendus, l’art de la magie.

Une révélation qui débouche bien vite sur une vocation à travers laquelle, il va pouvoir faire place à son ingéniosité, sa créativité et une forme certaine de poésie.

Jean-Eugène Robert Houdin exerce à présent son métier d’horloger à Paris. La ville lumière foisonne de spectacles et Robert Houdin y découvre la magie sur scène. Il s’initie aux différentes techniques et se lance dans la conception d’automates.

Petit à petit, il s’attire les faveurs d’un public enthousiaste dans les salons bourgeois et projette l’ouverture d’un théâtre qui deviendrait le lieu d’exercice de sa passion de l’illusionnisme.

Un rêve qui se concrétise le 3 juillet 1845 avec l’ouverture du Théâtre des Soirées fantastiques de Robert Houdin.

Grâce à son théâtre complètement aménagé, Robert Houdin propose une nouvelle version de l’art magique sur scène. Moins de fastes, plus de sobriété et l’apport nouveau de la mécanique et de l’électricité au service de l’illusion et de l’émerveillement.

Robert Houdin, toujours à l’affût des progrès technologiques et scientifiques, met toutes ses connaissances au service de son art. Il crée et présente aussi des automates de sa création, merveilles de mécanique et de poésie, qui surprennent chaque soir le public de son théâtre qui ne désemplit pas.

La réputation et le succès du magicien dépassent largement les frontières de l’Hexagone. Il va pourtant décider de se retirer de la vie d’artiste.

Retiré de la vie d’artiste, Jean Eugène Robert Houdin s’installe dans une belle demeure qui fait face à sa ville natale de Blois, le Prieuré.

Il fera de cet endroit un lieu magique et sans doute la première maison intelligente au monde, à une époque où l’électricité n’est pas encore arrivée dans les foyers.

Robert Houdin déposera de nombreux brevets dans des domaines aussi variés que l’horlogerie, l’électricité, l’ophtalmologie et même le sport puisqu’il est à l’origine du plastron électrique des escrimeurs.

L’administration de Napoléon III viendra pourtant le sortir de cette retraite scientifique pour un dernier tour de scène en Algérie, une mission particulière dans l’espoir de faciliter la colonisation de la Kabylie par les troupes françaises.